La guerre est déclarée entre la mairie de Port-Louis et les marchands ambulants. Si la municipalité campe sur ses positions, les colporteurs menacent de tenir une manifestation d’ici la fin de la semaine.
À la mairie, on s’active pour assurer leur relogement. « Depuis vendredi, nous préparons les lettres qui seront adressées aux marchands ambulants. Cela concerne 963 colporteurs pour les deux sites de la Place de l’Immigration et de la rue Decaen. Deux autres sites, à Monneron et Ruisseau du Pouce, seront octroyés aux 122 autres marchands », soutient le lord-maire.
Oumar Kholeegan admet que ces marchands ambulants ont réclamé l’installation d’infrastructures sur les deux sites répertoriés. « Nous ne pouvons investir dans des infrastructures, qu’il faudra démolir par la suite, en raison du méga projet annoncé à Port-Louis », indique le maire.
« Avec la façon de procéder de la mairie, plusieurs d’entre nous risquent de ne pas obtenir d’étal pour travailler », proteste un marchand. Shabneez, qui exerce dans les rues de la capitale depuis une dizaine années, trouve inacceptable de travailler selon les conditions imposées par la mairie. « Nous sommes pour le relogement, mais contestons les méthodes du gouvernement », déplore cette mère de deux enfants.
Une opinion partagée par le président de la Street Vendors Association (SVA), Hyder Raman. « Nous sommes pour le relogement, mais contre la façon de faire. Nous allons boycotter ce projet. Si le gouvernement ne revient pas à de meilleurs sentiments, nous manifesterons dans les rues de Port-Louis, d’ici la fin de cette semaine », dit-il.
Vendredi dernier, les marchands ambulants, réunis au Centre Idrice Goomany de Plaine-Verte, ont rejeté à l’unanimité la proposition du gouvernement. Ils réclament des infrastructures sur les deux sites.
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