Alors que le gouvernement aurait pu vivre une rentrée parlementaire dans le calme et la sérénité, c’est plutôt avec un certain dessaroi que ses membres vont à nouveau fouler l’hémicycle, après près de quatre mois de vacances.
Rien ne laissait présager, le 3 décembre 2015, que tant de bouleversements politiques allaient survenir en si peu de temps. D’autant que le gouvernement en place semblait encore droit dans ses bottes et était jusque-là exempt de tout scandale majeur.
Mais voilà, en politique, un seul jour suffit pour que tout bascule. Alors, en trois mois... Que verrons-nous mardi ? D’abord, un Vishnu Lutchmeenaraidoo qui change de position. Celui qui allait assurer le second miracle économique aux côtés de sir Anerood Jugnauth est passé aux Affaires étrangères.
C’est donc seul que SAJ devra hisser l’économie mauricienne vers un palier plus élevé, avec l’aide d’un secrétaire financier d’expérience (Dev Manraj) et d’un ministre des Services financiers (Roshi Bhadain).
Cette semaine, c’est Raj Dayal qui a quitté l’équipe ministérielle. Après la diffusion d’une bande sonore, au mieux particulièrement intrigante et au pire accablante, l’homme qui avait déjà été révoqué comme commissaire de police en 2000 après une suspension de trois ans a donc été placé sur le banc de touche. Cela, en attendant d’être éventuellement blanchi dans le cadre de cette affaire des « 50 bal kouler ».
À cela, il faut ajouter un Sangeet Fowdar qui fait sa rébellion au sein du Muvman Liberater, partenaire du MSM et du PMSD au sein du gouvernement. Sa situation est pour le moins cocasse. Son leader soutient qu’il s’est « auto-expulsé », alors que lui affirme qu’il est toujours membre du parti.
Croire que cela va mieux dans l’opposition, c’est se tromper lourdement. Mardi, on verra un Paul Bérenger, toujours aussi déconnecté de la réalité, naviguer entre Tromelin, les black-out du CEB et les élections générales, qui sont, selon lui, plus ou moins « derrière la porte ». Le leader de l’opposition reste loin des préoccupations premières du citoyen.
Chez les rouges, ça ne s’améliore pas. Le leader, Navin Ramgoolam, est encore hors de l’Assemblée nationale. Alors qu’au PTr, l’on souhaite vivement une partielle au No 7 pour que l’ex-Premier ministre puisse tenter sa chance.
Quant au Mouvement Patriotique, il n’a pas encore défini clairement son rôle. Veut-il entrer au gouvernement ou sera-t-il une formation politique d’opposition à temps plein et cela, jusqu’aux prochaines élections ? Ses dirigeants ne semblent pas très sûrs de la stratégie à adopter.
Reste le PMSD qui fait son petit bonhomme de chemin en se tenant loin des polémiques politiciennes et les élus rodriguais qui assistent au tout comme spectateurs. « Manz pistas gett sinema... »
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