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Maladie transmise par les moustiques : neuf cas de dengue détectés à Vallée-des-Prêtres

Neuf cas de dengue ont été détectés rien que dans la région de Vallée-des-Prêtres. Ce qui a incité le ministère de la Santé à déclencher l’alerte d’un risque d’épidémie dans la localité où la maladie semble être concentrée pour le moment.

Des 14 cas de dengue enregistrés depuis le mois de février, neuf ont été recensés à Vallée-des Prêtres. « C’est beaucoup  dans une seule région en l’espace de quelques jours », selon le Dr Vasantroa Gajadhur, Director of Health Services et responsable de la  Communicable Disease Control Unit. Le ministère de la Santé a ainsi décidé de déployer les grands moyens afin de contenir le virus dans la localité et éviter toute propagation dans l’île. Une Task Force, regroupant les représentants de divers ministères et collectivités locales, s’est réunie à cet effet au siège du ministère de tutelle, au 5e  étage de l’immeuble Emmanuel Anquetil, le lundi 11 mars. Objectif : solliciter la participation de tout un chacun afin de prendre les mesures appropriées. Parmi : un exercice de fumigation dans la région ainsi que les localités avoisinantes allant de Chitrakoot à Cité La Cure.

« Le virus est actif à Vallée-des-Prêtres et nous allons prendre des actions pour le contenir », explique le Dr Gajadhur. Selon lui, divers facteurs peuvent expliquer la présence de nombreux moustiques dans cette partie de l’île : l’abondance de verdure et la pluie. Ajouté à cela la topographie de la région n’aide pas pour l’exercice de fumigation, car certaines zones sont inaccessibles.

Un ancien cadre du ministère de la Santé qui n’a pas souhaité être cité est d’avis qu’un nettoyage national du pays aurait dû être effectué avant chaque saison de pluie, afin d’éliminer les éventuels gîtes larvaires. « Il y a un manque d’hygiène un peu partout dans l’île où les terrains en friche et les caniveaux sont transformés en dépotoirs à ciel ouvert. Cela contribue à la prolifération des moustiques », dit-il. Notre interlocuteur ajoute que les autorités doivent tout faire pour éviter que l’épidémie ne se propage afin que la dengue ne soit pas endémique dans l’île, comme c’est le cas chez nos voisins réunionnais ou d’autres pays de la région.

« Ce sera un autre problème de santé qu’il faudra alors gérer comme c’est le cas déjà des maladies non-transmissibles », explique-t-il. Il faut, dit cet ancien cadre, mettre les moyens nécessaires pour contrecarrer ce problème. Médecin de profession, il souligne que la dengue peut entraîner des complications, particulièrement chez les personnes âgées, les enfants en bas âge et ceux qui souffrent d’une maladie chronique.


Divers symptômes

Les symptômes communs de la dengue sont : forte fièvre, maux de tête, douleurs musculaires et articulaires, nausée et vomissements dans des cas sévères, éruptions cutanées, saignement du nez après trois à quatre jours que la personne a été piquée par la femelle d’un moustique. Ces signes apparaissent quatre à sept jours après la piqûre du moustique. C’est ce qu’explique le Dr Asleena Nayenn, médecin généraliste à la Chista Shifa Clinic. Dans la plupart des cas, la maladie n’est pas sévère, dit-elle. La dengue peut causer des complications chez les personnes âgées, les femmes enceintes et les enfants en bas âge en raison de leur faible système immunitaire. Le traitement est symptomatique avec des analgésiques et anti inflammatoires. Il faut aussi consommer beaucoup d’eau pour éviter la déshydratation.

La dengue peut être prévenue en se protégeant des piqûres de moustiques, en utilisant des produits répulsifs, en portant des vêtements à manches longues, en utilisant un moustiquaire, ventilateur ou climatiseur. Il est important de consulter un médecin afin d’avoir le traitement approprié.

 

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