Il fait l’objet de 13 accusations d’abus sexuels sur des enfants de moins de 16 ans. Ibrahim Abdool Jeelani Sorefan, un orthophoniste âgé de 26 ans, devra se présenter devant la Children’s Court le 30 novembre 2023. Le Directeur des poursuites publiques (DPP) a instruit, le mercredi 15 novembre 2023, un procès formel contre lui.
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Il avait été arrêté le 22 juin 2022. Selon le DPP Rashid Ahmine, l’orthophoniste Ibrahim Abdool Jeelani Sorefan fera face à 13 chefs d’accusation de « sexually abusing a child under the age of 16 » devant la Children’s Court. Il est poursuivi en violation des articles 19 (1)(a) et (3)(a) de la Children’s Act, couplés avec les articles 8 (1)(a) de la Children’s Court Act 2020. Les délits remontent du 9 mai au 20 juin 2022 à l’École des sourds à Beau-Bassin. L’orthophoniste avait nié les allégations portées contre lui, dans ses déclarations à la police.
Selon l’acte d’accusation, Ibrahim Abdool Jeelani Sorefan aurait sexuellement abusé de quatre enfants fréquentant cet établissement de Beau-Bassin. Ces élèves, qui sont sourds-muets, étaient, au moment des faits, âgés de 13, 9 et 7 ans. Dix témoins sont assignés à ce procès. L’orthophoniste, habitant Phoenix, devra se présenter pour la première fois, le 30 novembre 2023, devant la Children’s Court.
L’affaire a éclaté en juin 2022 lorsque l’orthophoniste était venu récupérer un élève pour sa thérapie. À son départ, un élève s’était caché sous la table. Interpellée par cette réaction, l’enseignante avait interrogé l’enfant qui avait tout déballé. Il avait expliqué que l’orthophoniste l’aurait forcé à visionner des vidéos à caractère pornographique et se serait livré à des attouchements sur sa personne. D’autres élèves avaient alors fait des révélations.
Le 22 juin, le jeune homme avait été arrêté. Le 24 août, il s’était vu accorder la liberté contre huit cautions – s’élevant à Rs 280 000 - devant le tribunal de Rose-Hill. L’orthophoniste était sous le coup de huit accusations provisoires d’abus sexuels sur mineur. Toutefois, la décision avait été gelée, le DPP ayant déposé une demande de révision judiciaire devant la Cour suprême contre la décision du tribunal de Rose-Hill.
Conditions strictes à sa libération
Le 2 février 2023, la Cour suprême avait accédé à la remise en liberté sous caution de l’orthophoniste Ibrahim Abdool Jeelani Sorefan et avait rejeté la demande du DPP. Selon les conditions imposées par la Cour suprême, l’habitant de Phœnix a dû s’acquitter d’une caution de Rs 35 000 et signer une reconnaissance de dette de Rs 250 000. Il doit aussi se présenter au poste de police le plus proche de son domicile, trois fois par semaine.
L’orthophoniste doit aussi informer la police s’il reçoit des menaces ou s’il a la moindre inquiétude concernant sa sécurité. Il a remis son passeport au Passport & Immigration Office et ne doit en aucun cas s’approcher ou contacter toute personne ayant un lien avec cette affaire.
Ibrahim Abdool Jeelani Sorefan doit se munir d’un téléphone doté d’un système GPS pour être sous la surveillance de la police et ne doit avoir aucun contact avec un mineur, qu’il soit de sa famille ou pas. Il ne doit, non plus, pas se connecter à Internet et encore moins travailler avec des enfants.
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