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L’inspecteur Jaylall Bhoojawon : «Il y a de l’ingérence politique au sein de la police»

Il y a de l’ingérence politique au sein de la force policière. C’est du moins ce que soutient l’inspecteur Jaylall Bhoojawon de la Police Officers’ Solidarity Union. Il intervenait dans l’émission Au Cœur de l’Info sur les ondes de Radio Plus, ce samedi 2 septembre, sur les accusations provisoires rayées contre Navin Ramgoolam.

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Le policier justifie toutefois que certaines enquêtes, comme l’affaire des coffres-forts saisies chez l’ancien Premier ministre sont complexes et prennent du temps. Il soutient que la radiation d’une accusation provisoire ne veut rien dire mais concède que policiers subissent des pressions politiques.

«Il y a ingérence politique. Ce ne sont pas des simples policiers ou des inspecteurs comme moi qui reçoivent ces directives. Celles-ci viennent des coulisses sans qu’on sache vraiment d’où elles émanent. Ce sont surtout les hauts-gradés qui reçoivent de tels ordres et ces derniers les relaient à leurs subordonnés. Certaines personnes ont été arrêtées, inculpées et humiliées uniquement pour plaire à d’autres».

L’avocat Keshore Pertab est également intervenu sur ce thème. Il est l’un des rares hommes de loi à défendre le maintient de la charge provisoire. Il souhaite cependant que celle-ci ne soit pas maintenue plus de six mois.

«Je pense que la police doit pouvoir exercer sa discrétion. Donc, la charge provisoire a sa raison d’être contrairement à ce que beaucoup peuvent penser. La police doit pouvoir agir. Mais il faut que l’accusation provisoire soit logée sur la base de soupçons et de preuves raisonnables et des raisons valables pour croire que la personne ne souhaite pas se soumettre à la justice lorsqu’elle est appelée à le faire».

 

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