Le ministère du Commerce s’apprête à introduire des règlements pour bannir certaines foires commerciales, surtout celles qui vendent des vêtements et de la nourriture. L’Association des commerçants est ravie. Les organisateurs de foires occasionnelles attendent la promulgation de ces textes avant de se prononcer.
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La nouvelle mesure, ajoute-t-il, protègera également les consommateurs des abus provoqués par le dumping. «On aurait dû introduire de telles mesures depuis longtemps », avance Raj Appadu.
Du côté de ceux qui organisent souvent les foires, on préfère attendre la promulgation des nouveaux règlements avant de se prononcer. « Aussitôt que les nouveaux règlements seront rendus publics, nous solliciterons une rencontre avec le ministre pour en discuter », explique Anupam Jain, directeur de Rajasthan Works Ltd, entreprise engagée dans l’organisation de telles foires. Cet interlocuteur considère cependant qu’il est nécessaire de miser sur des foires de qualité pour le bien des consommateurs.
Le gouvernement entend mettre le holà sur les foires. Le ministère du Commerce va, en effet, introduire de nouveaux règlements pour mettre fin aux foires qui vendent, notamment des produits textiles, de la nourriture, des bijoux fantaisies ou encore des produits pharmaceutiques. Outre les foires « internationales », celle qui se tient chaque fin d’année à la rue Magon, à Port-Louis, sera aussi concernée. Les organisateurs de cette foire annuelle ne seront plus autorisés à le faire. Le ministre du Commerce a annoncé, vendredi, que de nouveaux règlements seront bientôt en vigueur. Des amendements seront, entre autres, apportés aux Consumer Protection Events Regulations.
Selon une source proche du ministère du Commerce, une telle mesure vise, particulièrement, à mieux protéger « les consommateurs aussi bien que les commerçants dûment enregistrés». Selon le ministère, ces foires, sans services après-vente n’offrent aucune sécurité aux consommateurs. De plus, le ministère estime que certains organisateurs utilisent certains stratagèmes, se faisant passer pour des opérateurs de PME pour ne pas payer certains frais liés à l’organisation de ces foires.
Les commerçants qui demandent, depuis plusieurs années, que ces foires soient interdites jubilent. « Nous ne pouvons que féliciter le gouvernement », déclare Raj Appadu, le président de l’Association des commerçants de l’île Maurice. « Les produits mis en vente dans les foires internationales sont tous disponibles dans les magasins à Maurice et ces manifestations se tiennent au détriment des commerçants mauriciens », poursuit-il.
Raffick Goolfee: « La foire de la rue Magon est différente »
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