Live News

À l’hôpital Victoria, Candos : Un patient de 74 ans accuse le personnel de mauvais traitement

Les traces de sang et le visage tuméfié du patient. Photos partagées par son épouse.
  • Une enquête ouverte par la police

Admis dans la soirée du 27 décembre à la salle C12 de l’hôpital Victoria pour des soins, un patient aurait été victime de mauvais traitements de la part des infirmiers. C’est du moins ce qu’allègue son épouse. Elle soutient que l’incident aurait débuté lorsqu’il a demandé aux membres du personnel de replacer sa sonde le soir suivant son admission. La réponse qu’il aurait reçue aurait été : « Gete ki to pou fer. » Insatisfait, le patient leur aurait rappelé que c’était leur devoir de l’assister. C’est alors qu’un membre du personnel l’aurait giflé au visage.

Publicité

Furieux de cette situation, le patient aurait tenté de passer par la fenêtre de la salle pour aller porter plainte à la police. Cependant, avertis par d’autres patients qu’il cherchait à s’enfuir, des membres du personnel en service l’auraient maîtrisé. Ils l’auraient ensuite frappé au visage, à la tête et à l’estomac, où des ecchymoses ont été constatées par son épouse. Par la suite, le personnel aurait ligoté le patient sur son lit. Selon l’épouse, cette agression se serait déroulée en présence des autres patients, qui n’auraient pas réagi malgré les appels à l’aide de son mari.

Lors de sa visite à l’hôpital le lendemain matin, l’épouse a découvert avec stupéfaction le visage tuméfié de son époux, un patient cardiaque âgé de 74 ans. Un membre du personnel lui aurait expliqué que son mari avait tenté de s’échapper et que « so latet pa bon ». Ce qui les aurait contraints de le ligoter. Une version que dément fermement l’épouse, qui affirme qu’il ne souffre pas de troubles psychiatriques. « Il est encore actif à la maison malgré son âge. Il ne peut pas avoir perdu la tête à cause d’un problème d’hypertension », soutient-elle.

Elle ajoute que des examens médicaux réalisés par la suite n’ont révélé aucun trouble mental chez son époux. Toutefois, ce dernier serait très éprouvé physiquement par l’incident. Elle déplore que son mari aurait beaucoup saigné durant l’agression, et que le personnel aurait dissimulé ses vêtements souillés en le changeant avec des habits de l’hôpital, et en remplaçant ses draps. Lorsqu’elle a menacé de porter plainte auprès de la police, un membre du personnel lui aurait répondu « sur un ton arrogant » qu’elle était libre de le faire. Un proche aurait fait transférer le patient dans une autre salle avant qu’il ne quitte l’établissement hospitalier.

C’est après avoir retrouvé le T-shirt ensanglanté que l’épouse a déposé une plainte à la police, exigeant qu’une enquête soit ouverte. « Étant donné qu’il est un patient cardiaque, il aurait pu succomber à cette agression », déclare-t-elle. Elle a aussi formulé une plainte auprès de l’administration de l’hôpital.

Interrogé sur ces allégations, un représentant du ministère de la Santé a indiqué que l’enquête policière suivrait son cours, tout en assurant que le ministère collaborerait pleinement en fournissant les informations nécessaires. « Pour l’instant, ce ne sont que des allégations. Nous attendrons les résultats de l’enquête pour décider des mesures à prendre », a déclaré notre interlocuteur. Il a précisé qu’un rapport serait demandé pour éclaircir ces accusations. Si l’enquête confirme l’agression, des mesures seront prises pour situer les responsabilités.

  • defimoteur

     

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !