À l’hôpital de Centre-de-Flacq : parti pour se faire soigner d’une fièvre, Nitish, 27 ans, trouve la mort

Nitish Koonjul, 27 ans, avait des projets plein la tête. Malheureusement, le sort en a décidé autrement. Après plus de deux semaines à l’unité des soins intensifs (ICU) à l’hôpital de Centre-de-Flacq, l’habitant d’Amaury, a rendu son dernier souffle le 1er octobre. La mère du défunt crie à la négligence médicale.

Finir la construction de sa maison, se marier, s’occuper de sa famille, reprendre son travail sur le bateau de croisière. Tels étaient les rêves et ambitions de Nitish. Malheureusement, tout s’est arrêté le 1er octobre. Vimla Koonjul, la mère, est effondrée. Vimla est mère de deux enfants. Son aîné Nitish avait 27 ans et Manisha, sa fille, a 24 ans. Nitish a grandi à Amaury, L’Aventure. « Mon Nitish était un homme calme, doux et travailleur », nous relate cette mère remplie de chagrin.

C’est avec beaucoup de nostalgie que cette mère remémore la vie de son fils. « Mon fils a fréquenté l’école primaire d’Amaury, puis il a poursuivi le secondaire au collège Universal et au Basdeo Bissoondoyal. Nitish était un élève brillant. Il a pris part aux examens du HSC et avait obtenu de bons résultats. Il a toujours voulu travailler sur un bateau de croisière. Après le collège, il a tout fait pour faire de son rêve une réalité. Il a suivi des cours puis a commencé à travailler dans un hôtel. »

Cette mère est fière de partager que le dévouement et le dur labeur de son unique fils ont fini par porter ses fruits. « So plezir sete travay lor bato. » Et Nitish avait enfin pu concrétiser son rêve. Il a commencé à voyager. « Depi 2015, li ale vini », précise-t-elle. Quand il partait en croisière, il ne revenait qu’après plusieurs mois. « Il passait trois voire six mois en voyage avant de rentrer à la maison », souligne sa mère.

Mais, c’est le grand bonheur une fois que Nitish est à la maison. Il se consacrait entièrement à sa famille. « Il ne manquait jamais une occasion pour être avec nous », explique Vimla. « Son fils, ajoute-t-elle, faisait beaucoup de sport. Il aimait le foot et pratiquait la gym. » Le jeune homme s’était déjà fiancé. Il comptait se marier en décembre prochain. Il a d’ailleurs déjà fait construire sa maison dans la cour familiale. La maison n’a pas encore été complétée. Nul ne pouvait présager que le malheur allait frapper Nitish alors qu’il nageait en plein bonheur.

Tout a commencé au début du mois de septembre. « Nitish ne se sentait pas bien depuis une semaine », raconte sa mère. Ainsi, il décida de se rendre à l’hôpital de Centre-de-Flacq le 12 septembre. « Ce jour-là, mon fils avait de la fièvre. Il est parti seul à l’hôpital », poursuit sa mère avec une grande tristesse au visage.

Infection au poumon

En début de soirée, Nitish appelle sa mère de l’hôpital. « Linn dir ki li ankor lopital ek kinn met gaz ek li. » Nitish a ensuite été admis. Ses proches l’ont rappelé par la suite. Mais, pas de nouvelle. « Le lendemain l’hôpital nous a informé que mon fils est admis aux soins intensifs. Il avait eu une infection aux poumons », poursuit Vimla.

Depuis le jeune homme n’a jamais repris connaissance. « Gramatin, tanto toulezour mo ti pe ale ». Il n’y a eu aucune amélioration. Le 1er octobre, la nouvelle est tombée, Nitish a rendu son dernier souffle. Les proches de Nitish ne veulent pas admettre la mort du jeune homme. « Comment une telle chose a pu se passer ? Mon fils était en bonne santé. Il n’a jamais été admis à l’hôpital. Avant de voyager, il a passé les tests médicaux à chaque fois. Comment soudainement il s’est retrouvé dans une telle situation ? On n’a pu nous fournir des explications plausibles. C’est de la négligence », conclut la mère de Nitish.

L’autopsie pratiquée par le Dr Maxwell Monvoisin a révélé qu’il est mort d’une embolie pulmonaire. Une enquête a été initiée au ministère de la Santé.

La disparition de Nitish laisse un grand vide. Ses projets sont partis en fumée. Sa mère Vimla n’arrête pas de pleurer son unique fils. « Après son mariage, il comptait repartir en voyage », pleure cette mère toute désespérée.