Faire la queue pendant une heure au guichet de la pharmacie après avoir attendu une autre heure précédemment pour être examiné est un calvaire pour le malade. Nous avons visité les cinq hôpitaux régionaux pour voir comment fonctionnent les pharmacies.
Il est presque midi et en début de semaine lorsque nous visitons l’hôpital du Nord. À la pharmacie, cinq guichets sont opérationnels. À l’exception du dernier, il n’y a pas trop de monde devant les quatre premiers. Les guichets 1, 2 et 3 sont destinés au public en général, tandis que le n° 4 est réservé aux femmes enceintes et aux enfants et le n° 5 aux personnes âgées et handicapées. Une femme d’un certain âge, dont la fille fait la queue avec l’ordonnance, nous confie qu’ici les patients ou leurs proches n’ont pas à s’éterniser avant de se voir remettre leurs médicaments. Elle est d’avis que les files d’attente sont bien plus conséquentes dans d’autres hôpitaux.
Nous abordons un membre du personnel soignant pour lui demander pourquoi le service de pharmacie varie d’hôpital en hôpital. Ne serait-il pas possible d’uniformiser la meilleure méthode ? « Oui, ce serait une bonne idée.
C’est au ministère d’adopter cela », répond-il.
Les cinq guichets sont ouverts du lundi au samedi matin. À partir de midi, le samedi, seuls deux fonctionnent.
Le deuxième hôpital auquel nous rendons visite est celui de Flacq. Notre premier constat, c’est que la cour est bien grande et spacieuse, mais les bâtiments sont vétustes. Ici, la remise des cartes aux patients et la pharmacie se trouvent dans la même pièce. Une pièce à l’ancienne, avec une employée assise derrière une table rustique placée au milieu. La pharmacie a trois guichets. Ils restent ouverts en semaine comme en week-end. Un « relooking » serait le bienvenu.
Le pire modèle
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l’hôpital du Nord.<
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Nous nous rendons ensuite à l’hôpital Jeetoo. Si le bâtiment est un « bijou », le service pharmaceutique laisse nettement à désirer. Il est 14 h 30 et environ 150 personnes font la queue devant cinq guichets se trouvant dans un espace trop exigu pour accueillir autant de monde. La proximité et la chaleur incommodent. Il est étonnant que les responsables de la bonne marche de l’hôpital n’aient pas noté ces problèmes, disent des patientes.
L’une d’elles est là depuis 14 heures. Elle a l’air très fragile. « Je souffre de trois différentes complications. Voyez, il est 14 h 45 et j’attends toujours pour avoir mes médicaments. Je ne peux rester debout aussi longtemps. Heureusement qu’aujourd’hui, ma fille m’accompagne. D’habitude, c’est mon mari qui le fait. Mais lui aussi ne jouit pas toujours d’une bonne santé », explique-t-elle.
« Ici, c’est toujours comme ça », dit une dame assise près d’elle. « L’espace est limité. J’ai l’impression d’étouffer. La pharmacie doit être dans un espace plus large, plus aéré. Et vu le nombre de gens, il faudrait ajouter des guichets », déclare une autre.
À la décharge des autorités, disons que le cadre est agréable et que des sièges sont réservés aux personnes âgées et handicapées. Les cinq guichets fonctionnent correctement, mais toujours est-il que les gens doivent faire la queue pendant 45 minutes ou plus.
l’hôpital du Nord.<
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Modèle à copier
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La pharmacie de l’hôpital orthopédique Victoria, à Candos, se trouve dans le bâtiment moderne dans la cour. On se croirait dans une banque. Ici, les patients prennent un ticket et attendent, assis confortablement dans un espace spacieux, bien aéré, luxueux. Une intendante annonce à l’aide d’un micro le numéro du ticket et le guichet de service. Le patient n’a pas à faire la queue. Il s’assied et attend.
« Ce modèle a fait ses preuves depuis plusieurs années. Voyez-vous, on doit offrir le meilleur service possible aux personnes malades », dit l’employé au service d’accueil. Ce sympathique monsieur avec 39 ans de service explique que le service réservé aux nouveaux patients est différent.
« Quand une personne arrive, je lui demande de quoi elle souffre et je la dirige immédiatement vers le département concerné. La personne n’a pas à patienter avant d’être examinée par un médecin, surtout si elle est âgée ou souffre beaucoup. Quant aux cas d’urgence, ils n’ont pas à venir ici. Le service ambulancier les conduit directement vers une autre porte où une équipe les accueille », explique-t-il.
Il est 17 heures ou presque lorsque nous arrivons à l’hôpital J.-Nehru, à Rose-Belle. Ici, les trois guichets ferment justement à 17 heures. Pendant la soirée, les patients peuvent se rendre à un autre guichet situé dans un bâtiment annexe. Celui-ci, qui ressemble un peu à ceux de l’hôpital de Flacq, sert tous les médicaments et il est opérationnel en permanence.
La distribution des médicaments dans les hôpitaux
Comment les médicaments sont-ils livrés aux cinq hôpitaux régionaux ? Nous avons posé la question à la directrice des services pharmaceutiques, Sheesha Jankee. « En général, les pharmacies sont approvisionnées à travers un mécanisme central. Les achats annuels sont faits par le biais d’appels d’offres lancés en bonne et due forme. Tous les médicaments achetés sont pris en charge par la Central Supplies Division, qui les stocke. Ils sont ensuite distribués aux différents services hospitaliers à travers un processus de réquisition mensuel, selon l’estimation de la quantité requise », explique-t-elle. L’approvisionnement des hôpitaux en médicaments se fait selon la quantité requise par chaque établissement hospitalier. Chacun soumet sa demande au ministère avant l’exercice d’approvisionnement annuel, ajoute-t-elle. Si la fourniture des hôpitaux en médicaments se fait sur une base mensuelle, les pharmacies peuvent être fournies de nouveau si elles arrivent à en manquer, cela n’importe quel jour, selon la demande. Les principaux médicaments disponibles dans les hôpitaux régionaux sont, entre autres, des vitamines, des analgésiques (pour calmer les douleurs), des antibiotiques, des antidiabétiques et des anti-hypertensives. Un patient peut prendre ses médicaments dans n’importe quel hôpital. Il n’a pas à le prendre à l’hôpital où il a consulté. Toutefois, cela dépend de la disponibilité du médicament. [[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"7965","attributes":{"class":"media-image aligncenter size-full wp-image-13433","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1920","height":"1566","alt":"distribution des m\u00e9dicaments dans les h\u00f4pitaux"}}]] [padding-p-1 custom_class=""][/padding-p-1] [[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"7966","attributes":{"class":"media-image aligncenter size-full wp-image-13432","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1920","height":"1566","alt":"distribution des m\u00e9dicaments dans les h\u00f4pitaux"}}]] [padding-p-1 custom_class=""][/padding-p-1] [[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"7967","attributes":{"class":"media-image aligncenter size-full wp-image-13429","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1920","height":"1566","alt":"distribution des m\u00e9dicaments dans les h\u00f4pitaux"}}]] [padding-p-1 custom_class=""][/padding-p-1] [[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"7968","attributes":{"class":"media-image aligncenter size-full wp-image-13431","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1920","height":"1566","alt":"distribution des m\u00e9dicaments dans les h\u00f4pitaux"}}]] [padding-p-1 custom_class=""][/padding-p-1] [[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"7969","attributes":{"class":"media-image aligncenter size-full wp-image-13430","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1920","height":"1566","alt":"distribution des m\u00e9dicaments dans les h\u00f4pitaux"}}]]Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !