Les Mauriciens en Italie vivent dans la peur - Mildred : «Le virus se propage rapidement»

Des Mauriciens qui habitent en Italie où sévit le Covid-19 sont inquiets pour leur santé. Ils vivent dans la peur. Ils ne peuvent plus rencontrer leurs compatriotes et même pas venir à Maurice.

Le gouvernement italien a placé un total de 11 villes en quarantaine, dont dix en Lombardie où l’épidémie a éclaté le 21 février, et une en Vénétie, région dont la capitale est Venise. Mildred Prodano, une Mauricienne qui vit en Lombardie depuis ces dernières 32 années, explique que la communauté mauricienne est solidaire face à ce qui se passe. « On vit un moment très délicat. On doit respecter ce que le gouvernement décide. Mais dans certaines régions où habitent les Mauriciens, il y a la municipalité et ils doivent également respecter ce que les responsables disent », affirme-t-elle. Cette dernière souligne que les Mauriciens ont vraiment peur de ce qui se passe en ce moment. « Les Mauriciens ne peuvent pas venir passer des vacances dans leur île natale. Même s’ils doivent venir en urgence, ils ne le pourront pas, car ils seront placés en quarantaine », souligne-t-elle. 

La Mauricienne affirme que personne ne peut faire une fête en famille ou même organiser une fonction, car il faut respecter les lois. « Le problème, c’est que le virus se propage assez rapidement. La Lombardie est grande et on a le virus dans quasi toutes les régions », indique-t-elle. Néanmoins, cette dernière a fait comprendre que les Mauriciens sont en train de prendre toutes les précautions qu’il faut afin de ne pas attraper le virus. « Aucune fête n’est autorisée. Les enfants ne vont pas à l’école, mais le ministre de l’Éducation vient d’informer qu’une solution sera trouvée assez rapidement », a-t-elle dit. 

Amrita, qui est dans la région de Palerme, affirme, de son côté, que les Mauriciens en Sicile ont peur. « Ils font leurs achats dans les supermarchés, car ils ne savent pas ce que leur réservent les semaines à venir », explique-t-elle. Akil, un autre Mauricien, souligne que les sorties ne se font pas depuis que la Sicile est affectée.  « On ne peut rencontrer les amis. On ne communique que par téléphone. La peur des Italiens est aussi la peur des Mauriciens. C’est triste de voir tout cela », affirme-t-il. Sanjay est, lui, à Rome depuis une vingtaine d’années et c’est la première fois qu’il voit les gens paniquer de cette façon. « D’ici peu, on aura une pénurie de désinfectants pour les mains aussi bien que les maques », souligne-t-il.