La Cour correctionnelle de Port-Louis a étendu au 25 février les mandats d'arrêts émis à l’île Maurice contre la femme d'affaires Nandanee Soornack, installée en Italie.
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Cette décision, prise jeudi 7 janvier, fait suite à une requête formulée par l'Assistant surintendant de police (ASP), Tritrudeo Dawoodarry, devant le magistrat Alvin Joypaul. De la barre des témoins, le haut gradé de la police, qui est l’enquêteur principal dans l’enquête sur les allégations contre Nandanee Soornack, a soutenu que l’affaire concernant les procédures d'extradition contre la femme d’affaires, engagées devant la Cour d'appel de Bologne en Italie, a été appelée le 27 octobre 2015 et a été renvoyée au 26 janvier 2016. L’ASP Dawoodarry a alors demandé à la Cour de maintenir les mandats d'arrêts contre Nandanee Soornack pour encore un mois. Le magistrat Alvin Joypaul a accédé à la requête de la police. Les mandats d'arrêts émis à l’île Maurice ont été étendus au 25 février 2016, date à laquelle l'affaire sera de nouveau appelée devant la Cour correctionnelle de Port-Louis pour que le tribunal puisse prendre connaissance des développements en Italie. De son côté, Nandanee Soornack conteste son extradition d’Italie où elle a trouvé refuge au lendemain des élections législatives du 10 décembre 2014. Arrêtée à Parme le 16 avril dernier à la demande des autorités mauriciennes, la patronne d’Airway Coffee ne fait pas dans la dentelle pour contrecarrer la démarche du Central Criminal Investigation Department (CCID) visant à l’entendre pour trafic d’influence et blanchiment d’argent. Dans une copie d’un procès-verbal de la Cour d’appel de Bologne transmise aux autorités mauriciennes en décembre dernier, Nandanee Soornack souligne qu’elle a « surtout peur » pour sa fille de six ans, étant donné qu’elle est « le seul enfant de l’ex-Premier ministre » et « l’unique descendante de la dynastie… » des Ramgoolam. Nandanee Soornack, un temps proche du PTr, avait été arrêtée en avril 2015 au domicile de sa sœur à Parme, en Italie, après que le tribunal de Port-Louis avait émis trois mandats d’arrêt contre elle, deux pour blanchiment d’argent et un pour entente délictueuse. Nandanee Soornack est soupçonnée d’avoir ourdi un complot avec Navin Ramgoolam et deux ex-adjoints au commissaire de police (CP) Rampersad Sooroojbally et Dev Jokhoo, dans le cadre de l’enquête sur le vol commis au bungalow de Roches-Noires dans la nuit du 2 au 3 juillet 2011. Un autre volet de l’enquête concerne le contrat Dufry-Frydu sur l’approvisionnement des boutiques hors-taxes à l’aéroport de Plaisance. La police soupçonne Nandanee Soornack d’entente délictueuse avec Navin Ramgoolam sur les procédures entourant l’allocation de ce contrat.
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