Le président du Sri Lanka devait annoncer vendredi un confinement national qui entrera en vigueur dans la nuit, l'île étant confrontée à une flambée de Covid-19 qui submerge hôpitaux, morgues et crématoriums.
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"Le président annoncera le confinement par respect pour les souhaits de la communauté médicale et du clergé bouddhiste", a déclaré à l'AFP un haut responsable.
Gotabaya Rajapaksa, qui a résisté aux appels au confinement pendant des semaines, s'y est finalement résolu et s'adressera à la nation plus tard vendredi tandis que les hôpitaux submergés de malades font état de situations alarmantes. Les services de soins intensifs n'ont plus de lits disponibles.
Les restrictions entreront en vigueur dans la nuit de vendredi à samedi pour dix jours afin de contenir la propagation du coronavirus, a précisé le porte-parole.
Des membres de la coalition au pouvoir et l'influent clergé bouddhiste exhortaient, ces derniers temps, M. Rajapaksa à fermer son pays pour contenir le variant Delta qui se propage rapidement.
Le Sri Lanka a déploré jeudi un nombre record de 186 morts et 3.800 cas quotidiens. Depuis le début de la pandémie, 6.790 décès et 373.165 contaminations ont été officiellement recensés. Toutefois, des experts indépendants estiment que le bilan réel est au moins deux fois plus élevé.
Cinq millions des 21 millions d'habitants de l'île ont été totalement vaccinés jusqu'à présent.
Le nouveau ministre de la Santé, Keheliya Rambukwella, qui a succédé à Pavithra Wanniarachchi lundi, avait déclaré il y a dix jours que le Sri Lanka n'avait pas atteint un "stade critique" pour envisager de le confiner.
"Le couvre-feu ou le confinement sont les derniers recours, mais nous n'en sommes pas encore là", avait dit à la presse M. Rambukwella le 10 août. Depuis, 1.568 personnes supplémentaires sont mortes et 40.218 autres ont été contaminées.
© Agence France-Presse
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