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Le point sur l'invasion de l'Ukraine par la Russie

Situation sur le terrain, réactions internationales, sanctions: le point sur l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

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- Fortes explosions à Kiev -
Plusieurs fortes explosions ont retenti à l'aube mercredi dans l'ouest de Kiev, suivies d'épaisses colonnes de fumées noire dans le ciel de la capitale, placée depuis mardi soir sous couvre-feu jusqu'à jeudi matin.

Aucun bilan ou précisions n'étaient donnés dans l'immédiat par les autorités locales. Mardi, plusieurs frappes russes avaient touché des immeubles résidentiels, causant la mort d'au moins quatre personnes, selon le maire de Kiev.

- Frappes sur Zaporojie (sud) -
Des frappes russes ont touché mercredi une gare de Zaporojie, ville du sud du pays jusqu'alors épargnée et servant de refuge aux habitants de Marioupol qui fuient via un couloir humanitaire cette cité assiégée.

Zaporojie se situe à proximité d'une centrale nucléaire bombardée le 4 mars et occupée depuis par les Russes.

Après une série d'échecs, faute de cessez-le-feu russo-ukrainien, les évacuations de Marioupol se sont cependant accélérées mardi. Selon la présidence ukrainienne, quelque 20.000 personnes ont quitté la cité.

- Moscou veut la neutralité de l'Ukraine -
Les pourparlers russo-ukrainiens se poursuivaient mercredi avec la proposition, rejetée par Kiev, d'un statut neutre de l'Ukraine sur le modèle suédois ou autrichien. 

Le négociateur en chef ukrainien refuse "un modèle suédois ou autrichien" et réclame des "garanties de sécurité absolues" face à la Russie dont les signataires s'engageraient à intervenir de leur côté en cas d'agression.

Les efforts de médiation de la Turquie, pays membre de l'Otan mais ayant refusé de s'associer aux sanctions contre Moscou, se poursuivent également. Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu est à Moscou mercredi puis ira en Ukraine jeudi en vue d'obtenir un cessez-le-feu, selon Ankara.

- Aide supplémentaire des Etats-Unis -
Le président ukrainien doit s'exprimer mercredi devant le Congrès américain avant que le président Joe Biden annonce une rallonge de 800 millions de dollars pour l'Ukraine. 

- Varsovie pour une "mission de la paix" de l'Otan -
La Pologne demande une "mission de paix" de l'Otan, "protégée par les forces armées", pour aider l'Ukraine.

Les Premiers ministres polonais, tchèque et slovène ont rencontré mardi soir à Kiev le président ukrainien et son Premier ministre. Il s'agissait de la première visite de dirigeants étrangers dans la capitale ukrainienne depuis le début de l'attaque russe le 24 février.

- Tchernobyl: des employés otages des Russes -
Une centaine de techniciens sont coincés à la centrale de Tchernobyl saisie le 24 février par les troupes russes. Ils terminaient alors leur service de nuit et n'ont pas été autorisés à rentrer chez eux. 

Dans des conditions sanitaires dégradées, ils tentent d'assurer la maintenance du site, désormais inactif, qui a connu le 26 avril 1986 la pire catastrophe nucléaire de l'Histoire. Ils sont entourés d'armes et de militaires russes, racontent leurs proches.

Le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) s'est ému de leur sort expliquant qu'ils vivaient dans "un stress énorme et sans le repos nécessaire", ce qui "met en péril" l'un des "piliers" de la sécurité nucléaire, à savoir que le "personnel puisse prendre des décisions sans pression indue". 

- 13 médias russes bloqués - 
Le gendarme russe des télécoms Roskomnadzor a bloqué les sites d'au moins 13 médias supplémentaires, a constaté mercredi l'AFP. 

Les sites du média d'investigation Bellingcat, de médias locaux russes, ainsi que de médias russophones basés en Israël et en Ukraine étaient inaccessibles mercredi en Russie sans réseau privé virtuel (VPN).

- Risque d'un "choc" pour l'offre pétrolière (AIE) - 
L'Agence internationale de l'énergie (AIE) craint un "choc" sur l'offre pétrolière mondiale, en raison des sanctions contre la Russie, qui est le plus gros exportateur mondial de pétrole brut. 

Face à ces pertes, "il y a peu de signes d'une augmentation de l'offre provenant du Moyen-Orient ou d'une réallocation significative des flux commerciaux", note l'AIE dans un rapport mensuel publié mercredi.

Si les États-Unis et le Royaume-Uni ont décidé un embargo sur le pétrole russe à la suite de l'invasion de l'Ukraine, le secteur de l'énergie est exclu des sanctions européennes. Toutefois, l'AIE note que de nombreuses entreprises se sont d'elles-mêmes détournées de la Russie.

© Agence France-Presse

 

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