Le Maroc en demi-finale de la Coupe du monde : l’espoir de tout un peuple

• L’extase dans le camp des expatriés marocains

Le Maroc est entré dans l’histoire de la Coupe du monde. Les Lions de l’Atlas ont dominé le Portugal, en quarts de finale samedi, pour devenir la première équipe africaine à se qualifier pour les demi-finales d’un Mondial. Une victoire qui a causé l’euphorie parmi les fans à Maurice, au Maroc et ailleurs.

Hajar Younoussi : «Excellente performance»

Hajar Younoussi, âgée de 30 ans, a fait de Maurice son pays d’adoption. Cette Trust and Safety Associate chez Accenture ne rate pas un match des Lions de l’Atlas. « Leur performance a été excellente. Ils ont montré qu’ils sont capables de battre de grandes équipes », dit-elle. Elle a bon espoir que le Maroc, qui est le premier pays africain et arabe à se hisser en demi-finale du Mondial, brille davantage. « Le Maroc peut arriver en finale. Et pourquoi pas gagner la Coupe du monde. J’ai confiance », lance Hajar Younoussi. 

Amine Younoussi : «Un parcours incroyable»

« Un parcours incroyable ». C’est ce que pense Amine Younoussi, employé au restaurant La Rose de Damas, à Bagatelle. C’est d’ailleurs là-bas que de nombreux Marocains suivent les matchs de leur équipe. « Les joueurs sont moralement et physiquement prêts pour d’autres exploits. On a battu l’Espagne, le Portugal et le Canada. On espère remporter le match contre la France pour aller en finale. Je suis fier de l’équipe marocaine », indique l’homme de 26 ans. 

Jalil Bouries : «Impossible n’est pas marocain»

Jalil Bouries (33 ans) est ingénieur agronome spécialisé en Génie rural. Euphorique, il pense que le Maroc a une bonne équipe qui se donne à fond. « On a de très bons éléments qui jouent en Europe. On a le meilleur gardien de but de la Liga (Yassine Bounou). C’est grâce à lui que nous nous étions qualifiés pour les quarts de finale, de par sa performance lors de la séance des tirs au but ». 

Jalil Bouries ajoute : « On doit juste avoir un mental de gagnant et ne jamais cesser de rêver. Impossible n’est pas marocain. Il faut juste y croire », soutient le Marocain.

Safaâ Venry Doukkali : « C’est une équipe qui croit en ses rêves »

Safaâ Verny Doukkali vit à Maurice avec deux enfants depuis 2009. Elle est directrice de Generosity Search. Même loin de sa patrie, son cœur reste attaché au Maroc. Depuis le début de la Coupe du monde, elle suit de très près son équipe. « Elle se donne à fond. Depuis le début de la compétition, c’est un plaisir de voir jouer ces joueurs qui sont soudés. C’était comme dans un rêve de voir le Maroc battre de grandes équipes, alors que les médias internationaux nous qualifie de petite équipe », dit Safaâ Verny Doukkali. 

Elle est convaincue que le Maroc ira jusqu’en finale. « On a une équipe humble qui croit en ses rêves. À travers le monde, des gens soutiennent le Maroc, qui est le premier africain à atteindre une demi-finale d’un Mondial », lance-t-elle. « C’est aussi une fierté pour toute l’Afrique. Il ne faut jamais sous-estimer une équipe. Il faut avoir confiance, malgré les critiques. Il suffit de se donner les moyens. Le Maroc l’a démontré grâce à son courage et sa détermination », déclare-t-elle. 

Mercredi prochain, les Lions de l’Atlas affrontent les Bleus. La Marocaine ose espérer que le Maroc atteindra la finale. « On a une chance sur quatre. Tout est possible. On y croit. Comme le dit l’entraineur Walid Regragui, donnons-nous des ondes positives ». 

O’Bryan Arékion : «Sofyane Boufal nous a conquis»

O’Bryan Arékion, un Mauricien vivant au Maroc, a suivi le dernier match des Lions de l’Atlas avec beaucoup d’attention. « Au début, nous étions stressés, mais nous avions confiance. Au début, c’était calme, mais Azzedine Ounahi, avec ces passements de jambes et ses dribbles, a allumé le feu dans les cœurs marocains. Sofyane Boufal nous a conquis. Quand le centre de Yahia Attiat Allah a été repris victorieusement par Youseef En-nesyri, c’était l’explosion. Une joie indescriptible », dit le Mauricien.  « Les gens en voiture ont commencé à klaxonner et à crier à tue-tête. La deuxième mi-temps était plus stressante que palpitante, car le Portugal attaquait et le Maroc défendait. Au coup de sifflet final, c’était l’effervescence. Les maisons, les restos et les pubs étaient en fête. Tout le monde est sorti célébrer cette victoire. C’était fou », dit O’Bryan Arékion.