Le gouvernement japonais a approuvé vendredi l'abrogation d'une loi qui stipule que les femmes enceintes au moment d'un divorce doivent attendre 100 jours avant de se remarier.
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Cette loi, en vigueur depuis plus d'un siècle, ne s'applique pas aux hommes et visait à l'origine à éviter de ne pas pouvoir identifier le père financièrement responsable d'un nouveau-né.
Les détracteurs ont fait campagne pour un retrait complet de la loi de 1896 --qui interdisait le remariage pendant six mois jusqu'à sa révision en 2016--, la qualifiant de désuète et de discriminatoire.
Le changement supprimera également une règle qui accorde aux parents le droit de "discipliner les enfants dans toute la mesure nécessaire" pour éviter les châtiments corporels.
La règle est parfois utilisée à mauvais escient pour excuser ou justifier des abus, selon les experts, alors que dans un sondage réalisé en 2021 pour le quotidien Asahi, 41% des adultes japonais estimaient que les punitions corporelles, officiellement interdites à l'école, pouvaient être utilisées.
Le gouvernement soumettra le code civil révisé à l'occasion de la session parlementaire qui s'achève le 10 décembre et le changement devrait être promulgué en 2024 s'il est adopté, ont indiqué des médias locaux.
Le Japon est toujours mal classé dans le rapport annuel du Forum économique mondial sur l'écart entre les sexes qui prend en compte l'émancipation politique, la santé, l'éducation et la participation économique. En 2022, le pays était classé 116e sur 146.
Il y a deux ans, le gouvernement a reporté un objectif vieux de deux décennies visant à ce qu'au moins 30% des postes de direction dans les entreprises et la politique soient occupés par des femmes. Un nouveau plan quinquennal indique que des efforts seront faits pour atteindre cet objectif d'ici 2030 au lieu de fin 2020.
© Agence France-Presse
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