L’ASP Jagai dénonce une «manoeuvre» visant à instiller le doute dans la population

Le responsable de la PHQ Special Striking Team (SST), Ashik Jagai, a déposé une plainte aux Casernes centrales pour « conspiracy to pervert the course of justice ». Le vendredi 26 mai, dans un affidavit déposé à la Cour suprême, Vimen Sabapati a accusé son équipe d’avoir orchestré une machination dans le but de le piéger avec de la drogue. Cet habitant de La Caverne avait été arrêté par la SST le 3 mai à Port-Louis avec plus de 10 kg d’héroïne dans sa voiture.

L’assistant surintendant de police (ASP) Ashik Jagai contre-attaque en demandant l’ouverture d’une enquête sur les agissements d’un avocat qui représente Vimen Sabapati dans cette affaire. L’homme fort de la SST affirme que cet homme de loi s’est rendu coupable du délit d’entrave à la justice en aidant Vimen Sabapati à préparer son affidavit, car il avait eu accès à des éléments de preuve dont dispose la police contre son client. Dans sa plainte, l’ASP Jagai lui reproche également d’avoir « reposté » sur sa page Facebook la publication d’un média intitulée « Révélation : l’affidavit explosif de Vimen Sabapati ».

Selon lui, il s’agit de manœuvres visant à faire douter la population de la probité de la SST alors que l’enquête sur la saisie de drogue est en cours. Il dit également craindre que la divulgation du contenu de l’affidavit ait pour objectif de dissuader des témoins de se manifester pour fournir des informations à la police sur Vimen Sabapati.

Enfin, Ashik Jagai fait état de deux lettres anonymes qui sont arrivées à son bureau le 24 mai, soit deux jours avant que le suspect dépose son affidavit devant la Cour suprême. Il indique que ces correspondances dénoncent une tentative de faire obstruction à la justice de la part de plusieurs avocats, évoquant aussi une somme d’argent qu’aurait perçue un membre du barreau.