Maurice dispose désormais d’un véritable plan de secours national pour différents types de catastrophes naturelles. Ce plan, le premier du genre à être préparé par les autorités gouvernementales, s’inspire du plan Orsec (Organisation des secours) qui existe en France pour l’intervention des forces de secours en n’importe quelle circonstance.
Ce plan devrait permettre de mieux coordonner les actions préventives ainsi que les interventions sur le terrain pendant la période cyclonique qui dure du 1er novembre au 15 mai.
Rendu public lundi par Raj Dayal, ministre de la Gestion des catastrophes naturelles, le National Disaster Plan 2015 va bien au-delà du Disaster Risk Reduction Strategic Framework and Action, publié par le ministère de l’Environnement en 2013. Le nouveau plan définit les rôles, les responsabilités et les actions des différents acteurs, y compris ceux des personnes habitant les régions à risques, qui sont des victimes potentielles. Celles-ci doivent être dans un état de préparation permanente avant que ne survienne un cyclone ou tout autre catastrophe naturelle, et doivent pouvoir agir à l’approche, pendant et après le passage d’un cyclone. Ce plan couvre tous les cas de désastres naturels, allant des cyclones aux glissements de terrains en passant par les pluies torrentielles et inondations, les tremblements de terre, les tsunamis et les raz-de-marée, entre autres.
Le plan de secours national, préparé par le National Disaster Risk Reduction Management Centre, en collaboration avec le service météorologique, définit également la structure qui a été mise en place pour faciliter la communication entre les différents acteurs et les opérations à entreprendre sur le terrain en cas de catastrophes naturelles. L’instance principale est le National Disaster Risk Reduction and Management Council, avec un Local Disaster Risk Reduction and Management Committee au sein duquel siègent des représentants des collectivités locales. Ces instances de supervision disposent d’informations concernant les personnes à contacter en cas d’urgence. Pour ce qui est des interventions sur le terrain, il existe un National Emergency Operations Command et une instance similaire pour opérer au niveau local. Ces forces d’intervention travaillent avec une instance locale, connue comme la Community Disaster Response Team, composée de personnes habitant les régions les plus exposées.
Ces personnes agissent comme points focaux et s’assurent que les interventions se déroulent de manière efficace afin de sauver le maximum de vies et de protéger les biens des sinistrés. Ainsi dans les villages de Grand-Sable, Petit-Sable, Deux-Frères et Quatre-Sœurs, régions vulnérables au sud-est du pays, une trentaine de personnes ont déjà été formées par la police, le National Coast Guard, la SMF et le Mauritius Government Fire Services quant aux mesures préliminaires à prendre pour sauver des vies humaines en cas d’inondations et de raz-de-marée.
Le plan de secours national identifie par ailleurs tous les acteurs impliqués ou appelés à jouer un rôle important en cas de catastrophes naturelles. Outre les forces d’intervention, les différents ministères, les services publics tels la MBC, la Ports Authority, l’Airports Authority, la RDA, les organisations patronales, voire le Mauritius Turf Club.
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