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L’affaire Paumero : la police accrédite la thèse de suicide

Joachuim Paumero disparu à Medine le 16 juillet 2016.

Le 16 juillet 2016 Joachim Paumero, un militaire français de 26 ans disparaît dans des circonstances pour le moins étranges à Maurice. Fils de Marc Paumero, d’origine française, et de Marie Oglana, d’origine mauricienne, Joachim, l’aîné de trois enfants, est venu passer trois semaines de vacances à Maurice avec sa famille. Dans la nuit du 15 au 16 juillet, il sort en boîte à Flic-en-Flac avec sœur et amis et décide de rentrer au domicile familial, à Albion à pied après un incident dans la discothèque. Il ne rentrera jamais et son corps sera retrouvé le 29 juillet au bas de la falaise de la propriété de Médine. La police mènera l’enquête avec une légèreté qui ne fait pas honneur à la police mauricienne et conclura assez rapidement que Joachim s’est suicidé, alors que plusieurs éléments démontrent que le jeune homme a été probablement assassiné.

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Marc Paumero a pris contact avec Dis-Moi début 2020 pour essayer de comprendre ce qui s’est réellement passé. Entre-temps, nous avons demandé et obtenu une enquête judiciaire sur cette affaire, laquelle enquête vient de débuter. 

L’enquete judiciaire ce mardi

L’enquête judiciaire a déjà commencé et se poursuivra ce mardi 9 février à la Cour de Bambous.Notons que c’est Me Erickson Mooneeapillay responsable de Dismoi Maurice et du pro bono clinic de Dismoi qui a pris l’affaire en main.Il rencontrera le DPP incessamment pour lui faire part de quelques éléments importants de ce dossier.

Témoignages de ses collègues 

joachium

Marc Paumero : « La police mauricienne a fait preuve d’une légèreté incroyable »

marcCela fera cinq ans que notre Joachim a disparu. C’était un jeune homme rempli de vie qui était  venu passer trois semaines de vacances pour nous rendre visite,  sa mère et moi. C’est une douleur que je ne souhaite à aucun parent.

L’enquête a été menée de façon très légère et la police a fait preuve d’un amateurisme insoutenable. On a parlé de suicide, puis d’accident mais Joachim connaissait ces lieux comme sa poche et ne serait pas allé  par lui-même vers ces falaises qui étaient à l’opposé de la maison. Savez-vous qu’il y a des dizaines de chiens en ces lieux qui l’auraient empêché de passer à pied? Savez-vous que durant cette période, il y avait 4 personnes qui sillonnaient les lieux dans une 4 * 4 et volaient des légumes? Si moi simple citoyen j’ai pu faire cette enquête élémentaire, pourquoi la police n’a pu avoir ces informations? Et surtout pourquoi n’a-t-on jamais interrogé ces 4 hommes...qui sont peut-être totalement innocents mais qui sont peut-être ceux qui ont tué mon fils?

Quand votre fils disparaît brutalement dans de telles circonstances, vous attendez de la police de votre pays d’adoption qu’elle fasse tout pour élucider l’affaire. Mais la police mauricienne, dirigée par Mario Nobin à cette époque, a fait preuve d’une légèreté incroyable. Nobin m’a donné un rendez-vous, m’a fait attendre 30 minutes, puis m’a reçu une minute, en ne me faisant même pas m’asseoir et en me disant  que la police n’a pas que ce cas à traiter! Est-ce ainsi qu’on traite un parent qui vient de perdre son fils dans ce pays ?

Je remercie DIS-MOI qui a compris notre douleur et surtout compris que cette affaire n’avait pas été traitée correctement. Je remercie également le DPP d’avoir accepté d’instituer une enquête judiciaire.

dis moi

 

 

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