Jugement dans l'affaire Soodhun: la Cour note que Vivek Pursun n'est pas crédible et qu'il avait même dit «that the Bible and the Quran were written in India»

Il était poursuivi pour avoir, selon la Poursuite, tenu des propos discriminatoires dans l’allocation des maisons de la NHDC à route Bassin, Quatre-Bornes. L'ancien no.4 du gouvernement, Showkutally Soodhun, a été acquitté en Cour intermédiaire ce mercredi matin. 

Dans un jugement de 26 pages, la magistrate Meenakshi Gayan-Jaulimsingh a conclu que la Poursuite n’a pu établir les faits reprochés à l’ancien vice-Premier ministre.

Elle ajoute que la Cour ne peut non plus se baser sur la version du principal témoin de la poursuite, Vivek Pursun, du Regroupement Bassin, qui avait fait des allégations contre Showkutally Soodhun.

De plus, la Cour s’est appuyée sur le fait qu’au moment où les propos imputés à Showkutally Soodhun avaient été tenus, les procédures d’allocation de ces maisons n’avaient pas encore débuté. 

L'ancien no. 4 du gouvernement était poursuivi  pour abus de pouvoirs dans le cadre des propos discriminatoires qu’il aurait tenus lors d'une réunion le 17 juillet 2017 à son ministère.

Parmi les points fort de ce jugement, la magistrate trouve que le transcrit des propos tenus par Showkutally Soodhun dans la bande-sonore «is undisputed» and «is a faithful and reliable evidence» en relation avec ce qui avait été dit lors d'une rencontre. 

La magistrate note toutefois que l’intervention de l’ex-VPM dans la bande-sonore fait suite aux inquiétudes exprimées par des membres du Regroupement Bassin lors de cette rencontre. 

La magistrate s’est aussi attardée sur le personnage de Vivek Pursun. Elle observe que celui-ci a été leader d'un parti politique, soit le Mouvement Anti Dynastie. Elle est aussi revenue sur les manifestations tenues par Vivek Pursun, muni de pancarte devant le bureau de Showkutally Soodhun à Ebène. 

La magistrate trouve également que Vivek Pursun a menti en cour à plusieurs reprises, notamment sur le fait qu’il avait dit être sans emploi  alors que la défense avait prouvé qu’il gérait un local dans le Food Court de Quatre-Bornes. Aussi, la Cour note que Vivek Pursun avait menti sur une rencontre avec le leader de l'opposition, Xavier-Luc Duval, à la police et qu’il avait concédé en Cour n’avoir jamais rencontré ce dernier. 

«He [Vivek Pursun] even went to the extent of saying that the Bible and the Quran were written in India. I find that Mr Pursun fails to come across as a credible witness», écrit la magistrate dans son jugement.

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