Construits dans les années ’60, les établissements scolaires privés jouent un rôle important dans le paysage éducatif. Rencontre avec quelques managers qui ont, à leur façon, contribué à former l’élite de Maurice.
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La Journée mondiale des enseignants sera célébrée le mercredi 5 octobre. Dans cette optique, certains managers d’établissements privés expriment leur enthousiasme à vouloir mettre sur pied une école. L’objectif : dispenser une éducation permettant à l’élève d’étudier à son aise, tout en produisant des résultats académiques surprenants.
C’est dans les années ‘60 que plusieurs collèges privés ont ouvert leurs portes. Dans son ouvrage intitulé Un destin d’éducateur – qui est une biographie de Harold V.S. Chan Lam –, Serge Ng Tat Chung écrit que « la soif du savoir, de la connaissance, de l’éducation, se ressentait vivement partout dans le pays, en particulier en milieux populaires ». À ce jour, le pays compte 85 collèges qui accueillent 55 262 élèves.
« Les collèges privés ont été construits par des Mauriciens pour les Mauriciens », indique Basheer Taleb. Le président de la Fédération des managers des collèges privés fait ressortir que « les collèges privés ont ouvert leurs portes pour tous les Mauriciens et pas seulement pour l’élite. Nous avons toujours eu une place pour chaque enfant mauricien. C’est pour cela qu’on a pu former des Mauriciens qui n’étaient pas parmi les élites au début, mais qui le sont devenus par la suite ».
Celui-ci dira que la majorité des élèves du privé n’ont pas de résultats brillants lorsqu’ils entrent en Form I. Toutefois, ils en ressortent avec des certificats de fin d’étude secondaire, ayant un niveau intéressant.
Avoir accès à l’éducation n’était chose facile à l’époque. Basheer Taleb soutient que les parents rencontraient des difficultés pour trouver de la place pour leurs enfants dans les collèges. C’est ainsi que beaucoup de managers ont alors investi dans la construction de collèges. Les propriétaires devaient parfois réduire les fees pour des élèves faisant partie de familles modestes.
Toutefois, avec l’introduction de l’éducation gratuite en janvier 1977, les managers du privé ont accepté de mettre leur patrimoine à la disposition de l’état, avance Basheer Taleb. « Le gouvernement d’alors n’aurait jamais pu accueillir à lui seul tous ceux qui avaient terminé brillamment le cycle primaire. Les collèges privés ont alors joué le jeu. » Ces établissements ont toujours été à l’avant-plan dans l’introduction de nouvelles matières. « En 1969, lorsque l’enseignement de l’économie fut introduit, il y avait un manque d’enseignants pour cette matière. Les collèges privés ont eu recours à des économistes après les heures de classes… »
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