Le chemin est encore long pour plus de parité entre l’ homme et la femme dans la société afin que cette dernière puisse s’épanouir davantage.
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Tel est le constat fait par la ministre de l’Égalité des Genres Fazila Jeewa-Daureeawoo. C’est un engagement perpétuel qui est pris chaque 8 mars mais qu’il faudrait appliquer tout au long de l’année, a soutenu la ministre lors de sa rencontre avec la presse le 27 février.
«C’est une culture qu’il faut inculquer aux enfants afin de pouvoir changer la place qu’occupe la femme dans la famille et la société », a expliqué Fazila Jeewa-Daureeawoo. Elle considère qu’aujourd’hui encore la femme a du mal à émerger et à gravir les échelons de la société. Malgré tout elle considère qu’il y a des progrès qui ont été réalisés avec des femmes qui font des métiers autrefois « réservés » aux hommes.
Reprenant le thème des Nations-unies à l’occasion de la Journée mondiale de la Femme, observée le 8 mars, qui est « Les femmes dans un monde du travail en évolution : une planète 50-50 d’ici 2030 », elle a précisé que cela nécessite une grande volonté de la part, non seulement des autorités, mais de la société dans son ensemble.« Tout le monde doit œuvrer pour le bien-être de la famille et pour une société plus équitable », a-t-elle souligné.
C’est ainsi que le ministère de l’Égalité des Genres a choisi pour thème à l’occasion de cette Journée « Travailler en faveur d’une société inclusive ». Dans ce contexte, diverses activités sont prévues à partir de ce mercredi 1er mars avec les jeunes, les femmes et les personnes âgées. Selon elle, le dialogue est important entre ces trois générations pour un partage d’idées et d’expérience.
La société mauricienne étant confrontée aux grossesses précoces, un forum sur ce sujet est aussi prévu. Selon la ministre tout indique qu’il y a de plus en plus de jeune mère-célibataire à noter que les célébrations nationales pour la Journée internationale de la Femme auront lieu au Swami Vivekananda International Convention Centre à Pailles.
Cours de CPM pour tous
Face à la montée de violence à l’égard des femmes et l’augmentation des cas de divorce à Maurice, elle souhaite que des cours de préparation au mariage (CPM) soit dispensés aux couples de toutes les communautés. Elle a aussi annoncé la prochaine introduction d’un Gender Bill et d’un Childrens’ Bill avant la fin de cette année.
Selon les chiffres du ministère, 90 % des cas de violence concernent les femmes. Sur les 2,709 cas recensés l’année dernière, il y avait 2,434 femmes et 275 hommes. Pour elle, même les lois les plus répressives ne suffisent pas pour endiguer la violence. Elle souhaite qu’à travers des sessions de formations, les tâches ménagères seront davantage partagées et qu’il y aura plus de respect mutuel entre hommes et femmes.
Elle a annoncé la mise sur pied d’un centre à Phoenix pour soutenir des femmes en détresse. Les appels téléphoniques seront centralisés pour un meilleur service conseil et d’aide plus rapide.
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