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Jocelyn Chan Low : « Je ne pense pas que les grands meetings changent quelque chose »

À la veille des élections générales, l'historien et observateur politique Jocelyn Chan Low apporte une perspective lucide sur l'impact de la campagne actuelle. « La campagne est ce qu’elle est. Je ne pense pas que les grands meetings puissent changer quelque chose », affirme-t-il d'emblée.

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Jocelyn Chan Low souligne la singularité de cette campagne marquée par un acteur inattendu : « Il y a eu le gouvernement face à l’Alliance du Changement, et le gouvernement face à Missier Moustass. Il y a trois protagonistes dans cette campagne. Le troisième larron s’est invité lui-même dans cette campagne. C’est presque l’acteur principal. » Selon l’historien, cet élément extérieur, personnifié par les révélations de « Missier Moustass », a « carrément saboté toute la campagne électorale du gouvernement ».

Stratégies contrariées

D’après Jocelyn Chan Low, « dans une campagne normale, le gouvernement démarre avec un retard, mais à deux semaines de la date butoir, elle renverse la tendance ». Cependant, cette fois, il note que l’affaire Missier Moustass « a tout fait capoter pour le gouvernement. Il n’a pas pu lancer sa campagne. » L’observateur évoque également l'effet de l'élément perturbateur sur le timing de la campagne, « Normalement, le vrai coup de départ, c’est le Nomination Day », mais cette fois, « la dynamique a été totalement perturbée par les allégations ».

Le gouvernement a tenté de se reposer sur « son bilan assez solide », reconnaît Jocelyn Chan Low, mais cela n’a pas suffi face aux allégations. « Ces allégations qui vont de pair avec de la mauvaise gouvernance sont venus tout chambouler », précise-t-il. L’historien souligne que même les mesures électoralistes, telles que la promesse du 14e mois, pourraient se révéler insuffisantes : « Il promet un 14e mois, mais si demain, d’autres révélations viennent, l’accent sera encore toujours sur la mauvaise gouvernance. »

L'art de la communication politique dans l'ombre

Enfin, Jocelyn Chan Low attire l’attention sur l'expertise stratégique derrière ces révélations : « Derrière ce « Missier Moustass », il y a quelqu’un ou plusieurs personnes qui maîtrisent très bien la communication politique. » Pour l'historien, cet acteur externe a non seulement brouillé les cartes, mais a également démontré une capacité à « saboter »
la campagne de manière méthodique et calculée.

 

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