Les officiers du National Security Service (NSS) ont le droit de refuser un ordre donné par leur supérieur hiérarchique. C’est ce qu’a confirmé le président de la Police Officers Solidarity Union (POSU), Jaylall Bhoojawon. Il intervenait dans l’émission Au cœur de l’info animée par Ruth Rajaysur et Terence O’ Neill. « Selon la Police Act, le NSS ne peut pas envoyer ses officiers surveiller une personne pour des raisons politiques ou à cause d’affiliations politiques. Je conseille aux officiers qui reçoivent ces ordres de les refuser car ils constituent des délits. Si quelqu’un arrive à le prouver, les policiers seront condamnés. Personne ne viendra les aider », a expliqué le président de la POSU.
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Jaylall Bhoojawon déplore ce qu’il appelle la « dénaturalisation » du service des renseignements. « Le NSS doit, selon la loi, surveiller des possibles trafiquants de drogue et des terroristes ou tout ceux qui mettent en danger la sécurité nationale. Mais son rôle a été dévié de sa fonction première par des politiciens. Cela fait des années que ces derniers utilisent les officiers pour obtenir des informations sur leurs opposants politiques », a analysé le président du syndicat.
Jaylall Bhoojawon estime qu’il faut une volonté politique pour redonner ses lettres de noblesse au NSS. Mais il est sceptique à ce niveau-là. « Quel gouvernement viendra dire qu’il faut arrêter avec cet espionnage politique ? » Shakeel Mohamed, l’avocat de Javed Gafoor qui a été impliqué dans une altercation avec un agent du NSS devant le domicile de Navin Ramgoolam, affirme que le Parti travailliste n’a jamais utilisé le service des renseignements à des fins politiques. « Les policiers aussi sont victimes du gouvernement en place. Les membres du gouvernement n’ont nullement le droit de donner des ordres à la force policière », a soutenu Shakeel Mohamed.
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