La priorité des priorités du gouvernement doit être l’introduction d’une nouvelle législation sur la protection des consommateurs, recommande Jayen Chellum, secrétaire général de l’Association des Consommateurs de l’île Maurice (Acim).
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Vous avez soumis plusieurs propositions au ministre des Finances, dans le cadre du Budget 2023-24. Comme d’habitude, certaines pourraient être retenues et d’autres non. Parlez-nous en…
Toutes les propositions que j’ai soumises ont toutes leur importance dans la société. Certes, pour être réaliste, il se pourrait qu’elles ne seront pas toutes retenues par le ministre des Finances. Toutefois, je serais très déçu, si suivant la demande de l’Acim, le gouvernement n’enlève pas la TVA sur des produits alimentaires de base, tout en instaurant un contrôle des prix sur des produits de première nécessité comme en 2021. Une telle mesure va permettre de rétablir le pouvoir d’achat des consommateurs et surtout des plus vulnérables économiquement.
Cela dit, j’aimerais profiter de l’occasion pour réitérer ma demande pour une réforme de la pension de vieillesse. Pour cela, je suis en faveur d’une pension de vieillesse universelle graduée où on maintient une somme minimale pour les seniors qui bénéficient d’autres sources de revenus et que ceux qui ne dépendent que de la pension universelle aient la plus grosse part du gâteau national.
Et logiquement une nouvelle loi sur la protection des consommateurs…
Bien sûr ! J’insiste sur le fait que l’introduction d’un projet de loi portant sur la protection des consommateurs aurait dû être la priorité des priorité du gouvernement et surtout à un moment où l’on entre de plain-pied dans l’économie digitale et où les ventes en ligne et autres transactions prennent de plus en plus d’importance dans la société.
Les autorités ont encore une fois maintenu le prix de l’essence et du diesel à leur niveau actuel, alors que tout le monde s’attendait enfin à une baisse des prix. Vos commentaires.
Les explications fournies par le directeur de la State Trading Corporation n’ont pas convaincu ni l’Acim ni une grande partie de la population. Cela, pour la simple raison qu’en dépit de certaines fluctuations, le prix du pétrole est toujours relativement bas sur le marché pétrolier. Pour nous, il est clair que le gouvernement veut continuer à tirer le maximum de revenus sur la vente de l’essence et du diesel. Il faut se rappeler qu’il est venu avec des règlements, en janvier dernier, à l’effet qu’il n’y aura pas de baisse de carburant aussi longtemps que le Petroleum Stabilisation Account serait déficitaire.
Dans certains milieux, on n’écarte pas la possibilité que le gouvernement annonce une baisse de prix du carburant dans le prochain Budget dans le but d’engranger un capital politique. Qu’en pensez-vous ?
Il se pourrait que le gouvernement enlève, entre autres, la TVA sur les contributions, mais quant à une baisse réelle de ces produits, il doit au préalable amender les règlements introduits en janvier qui empêchent toute baisse de l’essence et du diesel à moins qu’exceptionnellement le ministre des Finances, pour des considérations politiques, ne prenne une décision dans ce sens dans son prochain Grand oral.
Quelle est la marche à suivre de l’Acim ?
Nous continuons à sensibiliser la population sur la question de prix de l’essence et du diesel, tout en continuant notre lutte pour que la société civile, dont les syndicats et les associations des consommateurs, aient accès sur les chaînes de la MBC pour des débats sur les grandes questions d’actualité.
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