Pendant deux heures, les invités de Ruth Rajaysur et Patrick Hilbert ont passé en revue l’actualité politique dans l’émission « Au Cœur de l’Info » du lundi 30 octobre. Rajen Narsinghen, observateur politique, et Ivor Tan Yan, membre de Linion Moris, étaient sur le plateau de Radio Plus.
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C’est la crise de confiance des Mauriciens face à la politique qui a captivé l’attention des invités qui ont décortiqué le sondage publié jeudi dernier.
« Selon ce sondage, on voit qu’il y a beaucoup d’hésitation de la part des Mauriciens », indique Ivor Tan Yan, membre de Linion Moris. Cependant, il estime que Linion Moris n’est pas une force émergente, mais dominante et ne se retrouve pas dans cette catégorie.
Rajen Narsinghen, observateur et Senior Lecturer à l’université de Maurice, remet, lui, en question la méthodologie du sondage. « Il faut prendre le sondage en considération, mais dans une certaine mesure. Il y a des failles dans la méthodologie par le nombre de personnes ciblées (1 022) et aussi du fait qu’il a été fait au téléphone », souligne-t-il. Ce dernier est beaucoup plus pessimiste et estime que la situation sera différente après la dissolution du Parlement. « Toutefois, ce sondage vient démontrer que le gouvernement est en sérieuse difficulté », ajoute le Senior Lecturer.
Pour Ivor Tan Yan, le défi du jour pour tous les partis politiques est « de présenter des propositions au grand public et non pas des promesses électorales ».
« Les gens finissent par réaliser que les partis mettent en avant des promesses irréalisables », fait-il ressortir, tout en constatant qu’il y a actuellement deux « fléaux » au sein de la classe politique : la peur de changer et d’apporter le changement.
L’avocat Sunil Bheeroo est, lui, d’avis que la façon de faire de la politique doit changer à Maurice. « 50 ans après, il nous faut revoir notre façon de voir les choses. Les jeunes ont d’autres attentes et il faut construire ce lien de confiance avec eux », affirme-t-il. L’homme de loi fait aussi comprendre qu’il faut remettre en avant les valeurs au cœur de la politique, mais « le changement n’est pas pour demain », selon lui, « cela prendra du temps ».
Joint au téléphone, Jocelyn Chan Low, observateur politique, s’est également appesanti sur le sondage de la semaine dernière. « Ce sondage démontre la tendance des Mauriciens à vouloir voir émerger un nouveau leader politique. Ce sondage est un constat, mais qu’y a-t-il derrière ce constat », lance-t-il.
La désaffection vis-à-vis des partis traditionnels augmente et il faut comprendre ce qui explique cela, selon lui. Et d’un point de vue objectif, ce sondage vient faire comprendre qu’il y a de la place pour de nouveaux partis politiques et surtout pour l’émergence de nouveaux leaders.
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