Facebook a annoncé mardi qu'il allait bloquer les publicités liées au référendum irlandais sur l'avortement et financées par des groupes étrangers, moins de trois semaines avant le vote. Le géant américain a expliqué que cette décision intervenait à la suite de craintes d'une manipulation de la campagne avant le référendum du 25 mai sur la libéralisation de l'avortement.
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"Nous allons commencer à rejeter les publicités liées au référendum si elles proviennent d'acteurs basés hors d'Irlande, dans le cadre de nos efforts engagés pour protéger l'intégrité des élections et référendums des influences indues", a expliqué le premier réseau social mondial dans un communiqué. La société californienne a souligné que sa décision avait été prise en concertation avec les partis politiques ainsi que les groupes pour ou contre la libéralisation de l'avortement.
"Notre but est simple", a indiqué Facebook, c'est "favoriser un débat libre, équitable et transparent". La mesure est effective à compter de ce mardi 8 mai. Facebook a demandé aux groupes participant à la campagne de lui signaler les annonces suspectes, qui seront ensuite examinées pour déterminer leur origine.
"Un jour et un pas de plus dans la bonne direction", a réagi sur Twitter Liz Carolan, qui dirige la Transparent Referendum Initiative, une plateforme recensant les publicités diffusées sur internet. Cette décision a été saluée également par le médiateur irlandais de la presse, Peter Feeney, sur la télévision publique RTE.
Depuis plusieurs semaines déjà, partisans et opposants à l'avortement en Irlande expriment des craintes sur le ciblage de l'électorat et sur des campagnes financées par des groupes basés à l'étranger, alimentant les discussions et provoquant des débats animés sur la Toile. Facebook avait déjà précipité, fin avril, le lancement en Irlande de son nouveau système permettant d'identifier des individus et groupes finançant des publicités sur le réseau social, avant de le déployer à l'échelle mondiale.
Cela faisait suite à des accusations visant la compagnie, selon lesquelles sa plateforme a permis des ingérences étrangères, notamment russes, dans la campagne présidentielle américaine en 2016 ou le référendum sur le Brexit au Royaume-Uni.
AFP/ Photo: Paul FAITH
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