Investissement: des terres agricoles en guise de placements

L’épargne et la Bourse ne sont pas les uniques investissements disponibles aux Mauriciens. Les particuliers se tournent aussi vers les terres. Si acheter des terrains constructibles, des maisons ou des appartements est devenu commun, placer ses économies dans des terrains agricoles est désormais une nouvelle option proposée par certains agents immobiliers. C’est le cas de Square Meters, qui met en vente différents lots regroupés dans un morcellement agricole aux Mariannes. « Le public mauricien est un investisseur avisé qui ne place pas tous ses œufs dans le même panier. Le foncier reste pour lui la meilleure valeur refuge. En effet, face à la volatilité du marché financier, la terre est un investissement sûr et tangible qui monte en valeur tous les ans, de manière constante. Un terrain agricole sans aucun développement s’apprécie en moyenne de 8 % par année et peut, en cinq ans, réaliser une moyenne de plus-value de 45% sur sa valeur initiale. Bref, la valeur de la terre ne se déprécie pas », soutient Edouard Hart de Keating, directeur de Square Meters.

Les prix varient

De son côté, Cédric How, directeur de l’agence immobilière Fairbreeze Properties, constate également une augmentation du nombre de terrains agricoles mis en vente. Il sou-ligne que les prix varient fortement en fonction de leur emplacement, mais également selon les vendeurs. Ils ne sont pas préétablis. « Il peut y avoir un écart jusqu’à 40 % entre deux terrains proches », explique Cédric How, qui précise que les prix des terres agricoles restent inférieurs à ceux des terrains constructibles. Ainsi, ux Mariannes, Square Meters propose des lots d’une superficie de 50 perches, à un tarif moyen de Rs 45 000 la perche. Cédric How estime que les terres agricoles peuvent être des placements rentables. « En comparaison avec la situation telle qu’elle était il y a cinq ans, les prix ont augmenté. Par exemple, un terrain qui coûtait alors Rs 500 000 peut valoir aujourd’hui de Rs 800 000 à Rs 1 million. La tendance peut rester la même durant les cinq prochaines années, mais il est difficile de prévoir exactement l’évolution des valeurs. Néanmoins, il est peu probable que les prix baissent. Un terrain qui sera ensuite en développement va forcément coûter plus cher. Mais un terrain sans développement devrait tout de même permettre de réaliser un plus-value, selon moi », dit-il.