Actualités

Interdiction de travailler dans la rue: des marchands ambulants de Port-Louis refusent le relogement

Les colporteurs mécontents se sont rendus au Renganaden Seeneevassen Building pour rencontrer le ministre Husnoo.
Depuis lundi, les marchands ambulants ont interdiction formelle d’opérer dans 14 rues stratégiques de la capitale. Toutefois, de nombreux colporteurs refusent le plan de relogement du gouvernement. Les autorités, de leurs côtés, ne comptent pas faire marche arrière. «Pas kapav touss nou bouse manze koumsa », hurle un marchand ambulant. Un de ses collègues tente de le ramener à la raison. Peine perdue… L’homme s’éloigne en s’époumonant de plus belle. Il est 16 h 30 au Renganaden Seeneevassen Building qui abrite les locaux du ministère des Administrations régionales. Environ 300 marchands ambulants de la capitale s’y sont massés. Ils veulent rencontrer le ministre Anwar Husnoo. Ce dernier, pris dans plusieurs réunions, n’est pas en mesure de les recevoir. Qu’à cela ne tienne, ils comptent bien revenir demain (ndlr : ce mardi matin). « Nous nous réunirons de nouveau demain et nous allons tout faire pour rencontrer le ministre », explique Hyder Ryman, le porte-parole du Front commun des marchands ambulants. Depuis lundi, les marchands ambulants n’ont plus l’autorisation d’opérer dans 14 rues névralgiques de Port-Louis. Tôt le matin, des policiers étaient sur les lieux concernés pour assurer qu’aucun marchand ne puisse y opérer. Ceux qui ont été enregistrés par la municipalité sont priés de travailler dans trois sites identifiés: à côté de la gare Victoria, non loin de la gare du Nord et à la rue Monneron. Mais nombre de ces marchands de rue s’y refusent encore. « Nous ne pouvons travailler dans des sites où il n’y a pas d’hygiène », peste ainsi Hyder Ryman qui affirme qu’il y a eu une «injustice» dans la manière dont les étals sur ces sites ont été distribués. Selon lui, ils sont 150 marchands qui n’auraient pas dû avoir d’étal dans la mesure où ils n’opèrent pas sur une base régulière dans la capitale. A contrario, 200 marchands habituels seraient restés sur la touche. «Que la municipalité nous donne la liste complète de ceux qui ont obtenu un étal», réclame Hyder Ryman. Du côté de la municipalité de Port-Louis, l’on se montre inflexible sur la question. « Nous ne reviendrons pas sur notre décision », martèle Oumar Kholeegan. Le lord-maire balaie aussi d’un revers de la main toute allégation de maldonne dans l’octroi des étals. « Nous ne jetons pas ces marchands ambulants à la rue. Nous les relogeons dans des sites plus appropriés et dotés des aménités nécessaires », explique une source autorisée au ministère des Administrations régionales. Et de poursuivre : « Nous avons commencé un travail et nous n’allons pas reculer. »
Publicité
Related Article
 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !