Le leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval, est d’avis que la commission d’enquête instituée par le gouvernement sur l’affaire Alvaro Sobrinho et autres Platinum Cards vise à « embêter la population ».
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« En instituant une commission d’enquête, Ameenah Gurib-Fakim avait raison dans le fond, mais pas dans la forme. Premie fwa dan listwar, ena enn prezidan avek pouvwar exekutif. Dès le départ, sir Anerood Jugnauth a faussé le rôle de la présidente de la République », a fait ressortir Xavier-Luc Duval en conférence de presse, samedi, au siège du Parti mauricien social-démocrate (PMSD) à Les Salines.
Il a saisi l’occasion pour rappeler que « le PMSD a été le seul parti être à l’avant-plan pour dénoncer le scandale entourant l’homme d’affaires angolais Alvaro Sobrinho ». Selon Xavier-Luc Duval, la population est en colère, « car le gouvernement nous prend pour des imbéciles ». « Ils prétendent que le problème, c’est la présidente de la République, mais l’abcès, c’est la tentative de la présidente visant à déstabiliser le gouvernement. Ce que le Premier ministre, Pravind Jugnauth, a fait hier (vendredi) est un exercice visant à détourner l’attention. La commission d’enquête est une menace non voilée », a-t-il dit.
Le leader du PMSD a ensuite souligné que « les Mauriciens sont heureux qu’Ameenah Gurib-Fakim, soit partie ». « Il est clair qu’elle a fauté. Pourquoi jouit-elle toujours de ses privilèges ? C’est la raison pour laquelle le PMSD avait voté en faveur d’un tribunal de destitution. Cela aurait été le moyen idéal pour pousser la Présidente vers la porte de sortie sans pension. Malgré la commission d’enquête instituée par le gouvernement, le problème Sobrinho reste entier. Ses berlines, propriétés et investissements, demeurent intacts. La Constitution n’est pas claire à ce propos. La Law Reform Commission doit se pencher sur cet aspect », a-t-il déclaré.
Xavier-Luc Duval a lancé un appel aux personnalités politiques : « Il faut refuser de servir cette commission d’enquête de la honte. »
Le leader de l’opposition a ensuite abordé le dossier Agalega. « J’ai écrit au Premier ministre pour lui demander d’organiser une visite des parlementaires sur l’île. Je souhaiterai m’y rendre. C’est clair que l’Inde n’a aucune mauvaise intention concernant Agalega, mais tous les accords doivent être rendus public », a souligné Xavier-Luc Duval.
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