Insalubrité : les centres de santé publique auraient dû donner le bon exemple

À Maurice, la santé représente un secteur d’activité très sensible. Au niveau des   infrastructures, elle a nécessité de gros investissements, mais il n’en demeure pas moins vrai qu’il existe une certaine forme de détérioration du côté de la maintenance, attribuable à la négligence, sinon à  l’irresponsabilité des uns et des autres.

Plusieurs hôpitaux ont été construits à travers le pays, mais certains sont dans un état déplorable dû à l’absence d’hygiène. Les membres du public ont leur part de responsabilité, les centre de santé publique étant des endroits qui doivent être préservés de toute forme de contamination. Malheureusement, tel n’est pas le cas dans certaines institutions hospitalières.

Des casiers dont les patients utilisent pour garder leur effets personnels sont dégradés et  crasseux. Pire, les murs sont maculés de graffitis. Du jamais-vu, fientes et plumes de pigeons s’entassent sur le rebord des fenêtres. Le système de ventilation est poussiéreux  pouvant nuire à la santé de ceux souffrant d’asthme.

Les toilettes ne sont pas équipées d’un raccord d’eau et sont polluées par une mare d’urine. Le sol est parsemé de papiers toilettes et les plafonds des salles de bains abîmés. Il convient aussi de souligner que l’odeur nauséabonde des urines se répand dans les couloirs de l’hôpital et les douches ont été arrachées des salles de bains.

Les fauteuils roulants utilisés par les patients  sont poussiéreux et des déchets y sont visibles. Qui plus est, l’endroit où sont jetés les draps sales est à proximité de la cuisine. Idem pour  les poubelles où des couches et d’autres  détritus atterrissent. Comment ne pas être exposé à des bactéries ?

Il faut aussi reconnaître l’immense part de responsabilité des malades et de ceux admis en salles de traitement. Ils contribuent en grande partie à cette insalubrité sous différentes formes, dont la plus importante est la mauvaise utilisation des toilettes et des salles de bains. Il y a aussi un je-m’en-foutisme aberrant au mépris de l’hygiène élémentaire.  

Il faut aussi noter que certains membres du personnel n’assument pas leurs responsabilités comme il le faut. Des patients, qui viennent se faire soigner à l’hôpital, perdent patience bien des fois. Il y a certains qui ne font pas leur travail dans les paramètres prescrits, ce qui se  termine par un dérapage.

Texte et photos : Rajenee Panchoo