Entrepreneurs et banquiers à la même table pour mieux découvrir les implications des projets culturels proposées par l’Organisation internationale de la Francophonie. 25 participants prennent part à un séminaire, axé sur le financement des entreprises et projets culturels, à l’hôtel Gold Crest, à Quatre-Bornes.
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Jusqu’au samedi 26 novembre, plusieurs sujets autour de l’entrepreneuriat culturel sont au programme de ce séminaire, dont le but est de renforcer les compétences des entrepreneurs en gestion de projets et d’entreprises culturels. Il vise aussi à les aider en vue d’améliorer leurs capacités d’analyses, de formulation et de présentation de plans d’affaires et de dossiers de demande de financement auprès d’institutions de crédits.
Parmi les participants, on retrouve des Mauriciens, des Comoriens, des Malgaches, des Réunionnais et des Rodriguais. Ces derniers sont tous des entrepreneurs culturels de la filière de la musique, cadres de banque et analystes financiers. Pour Youma Fall, directrice de la langue française, culture et diversités au sein de l’Organisation internationale de la Francophonie, ce séminaire vient faire comprendre que la culture a toute sa place dans l’économie d’un pays.
« À la Francophonie, quand on parle de culture, on parle de richesse et pas seulement de profit. Mais à la longue, on a constaté que les projets culturels ont toujours un problème de financement, surtout à l’accès d’un prêt bancaire. Et de l’autre côté, les entrepreneurs ont du mal à mettre en place des projets culturels structurés qui peuvent susciter un intérêt pour les banquiers. Ce genre de formation vient ainsi outiller les différents acteurs concernés par la culture », fait comprendre Youma Fall.
Le séminaire se tient du lundi au samedi, de 9 à 17 heures. Une journée d’information et de sensibilisation de cadres de banque aura lieu le vendredi 25 novembre, où les représentants de banques seront invités à découvrir l’importance du financement des entreprises et projets culturels. « L’un des résultats attendus est une meilleure prise en compte du potentiel économique des industries culturelles dans les stratégies de développement des activités des établissements financiers », souligne la directrice de la langue française, culture et diversités au sein de l’Organisation internationale de la Francophonie.
Quatre projets de loi autour de la culture
Pour Dan Baboo, ministre des Arts et de la Culture, tout est fait pour l’éclosion de l’industrie culturelle à Maurice. « Mon ministère, avec le soutien du ministère des Finances, a commencé à tracer les contours d’une industrie culturelle et créative à travers plusieurs mesures annoncées dans le dernier exercice budgétaire. Actuellement, nous procédons à la révision et la refonte de quatre projets de loi, dont font partie le Copyright Act, le National Heritage Act de 2003 et le Film Commission Bill qui veut donner un nouveau départ à l’industrie cinématographique à Maurice », annonce le ministre présent à l’ouverture du séminaire lundi matin.
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