M. Ettoo, admis à l’hôpital de Souillac, relate un manque d’humanité du personnel, des locaux insalubres, l’absence de gestionnaire de service la nuit et des insultes. Le ministère de la Santé l’encourage à porter plainte.
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M. Ettoo, un habitant de Chemin Grenier âgé de 40 ans, dénonce avec véhémence les conditions de prise en charge qu’il a endurées au sein de l’hôpital de Souillac. Admis le 29 décembre 2024 pour une compression nerveuse à la colonne vertébrale, il relate une expérience qu’il qualifie de profondément traumatisante, marquée selon lui par un manque flagrant d’humanité de la part du personnel soignant.
Les événements ont débuté lorsque M. Ettoo, souffrant d’une affection au pied, a nécessité un transport en ambulance vers l’hôpital de Souillac, suivi d’un transfert vers l’établissement de Rose-Belle. Ce déplacement s’est révélé particulièrement éprouvant. « J’ai été traité comme un chien », affirme le patient, soulignant l’absence totale d’empathie du personnel médical.
Son épouse, elle-même en situation de handicap moteur, corrobore ce « véritable calvaire ». Lors d’une visite ultérieure en début d’année, elle a pu constater de multiples défaillances infrastructurelles : des installations sanitaires dans un état déplorable, une absence criante d’équipements adaptés aux personnes à mobilité réduite, un système d’éclairage défectueux, le tout aggravé par ce qu’elle décrit comme une attitude irrespectueuse du personnel envers les patients.
Un point particulièrement problématique soulevé par M. Ettoo concerne l’absence d’un gestionnaire de service (« Duty Manager ») pendant les horaires critiques, compromettant la gestion des urgences et le traitement des doléances des patients. « Mon appel à l’aide est resté lettre morte. Non seulement je n’ai pas été écouté, mais j’ai subi des insultes et des mauvais traitements alors que j’étais dans une situation de détresse extrême », témoigne-t-il.
Sollicité, Ashwin Soodhoo, du ministère de la Santé, confirme que l’hôpital de Souillac, en tant qu’hôpital de district, ne dispose pas de gestionnaire de service en soirée. Il précise toutefois qu’un médecin senior est toujours présent pour superviser les opérations. Concernant les problèmes d’infrastructure, tels que les toilettes insalubres et les lumières défectueuses, il soutient que « les réparations nécessaires ont été effectuées à la suite des signalements. Nous continuerons à veiller à ce que ces problèmes soient résolus ».
Évoquant le traitement réservé à M. Ettoo, il l’a encouragé à déposer une plainte officielle à l’hôpital de Souillac afin qu’une enquête soit menée. « Nous sommes disposés à examiner le dossier et à apporter les correctifs nécessaires », ajoute Ashwin Soodhoo.
Malgré ces assurances, M. Ettoo demeure insatisfait. Il souhaite une rencontre directe avec Ashwin Soodhoo pour discuter de son expérience et obtenir des solutions concrètes. Ce dernier s’est engagé à prendre contact avec M. Ettoo.
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