Harish Chundunsing : «Des dossiers brûlants vont sortir bientôt»

Les deux invités sur le plateau de l’émission Au cœur de l’info vendredi, Harish Chundunsing et Touria Prayag, sont unanimes : le gouvernement devra revoir son train de vie.

Faudra-t-il réévaluer la promesse du transport gratuit ? Harish Chundunsing, ancien journaliste, est clair : « Les Mauriciens comprendront qu’il y aura des promesses qui ne pourront être tenues, vu la situation économique catastrophique que le MSM a quittée. Il va falloir trois ans pour redresser la barre ».

Il ajoute que le 14e mois ne pourra être étendu à tous : « Il ne faut pas tomber dans les travers du MSM qui a dilapidé des fonds publics, qui a pris Rs 140 milliards de la Banque centrale pour les dépenses de l’État. Les chiffres économiques ont été faussés volontairement et Pravind Jugnauth a promis mille et une choses à la population. Le 14e mois est un piège, une bombe à retardement installée par le leader du MSM, sachant qu’il allait perdre. Le leader du PTr a eu un choc quand il a vu les chiffres. Ce ne sont pas des squelettes, mais des fosses géantes qu’il a découvertes ».

Touria Prayag, journaliste, éditorialiste et écrivaine, estime, pour sa part, que : « Le gouvernement nous doit la vérité. Ceux qui ont fauté devront rendre des comptes. Il ne faut pas revivre l’épisode de Betamax, où l’État a dû payer des dommages colossaux », dit-elle.

Harish Chundunsing est d’avis qu’il n’y aura pas de politique de vengeance, « mais certains devront rendre des comptes. Où sont passées les Rs 8,3 milliards volatilisées de la Silver Bank ? On attend la Fiscal Responsibility Act, car le gouvernement sortant a fait une politique de terre brûlée. Il y aura des dossiers brûlants qui vont sortir bientôt et les Mauriciens auront le choc de leur vie ».

Pour sa part, Faizal Jeerooburkhan de Think Mauritius, salue « les différentes nominations de ce gouvernement. Il fallait enlever ces petits copains qui ne faisaient pas honneur à notre pays ».

Pour Bernard Saminaden, ancien journaliste : « le Premier ministre a nommé un Commissaire de police digne de ce nom et ceux qui ont fauté devront rendre des comptes ».