Harcèlement scolaire : une communauté en ligne faisant pression sur les enfants inquiète 

Le harcèlement scolaire (bullying) à Maurice est un problème préoccupant qui continue depuis la grande rentrée des classes de 2025. Plusieurs cas ont récemment été signalés, mettant en lumière l'impact dévastateur de cette violence sur les élèves. Le dernier en date révèle l’existence d’une communauté en ligne qui demande à ses membres d’exécuter certaines choses allant jusqu’à se donner la mort.

« Brisez le silence ! » C’est l’appel de la ministre de l’Égalité des genres et du bien-être de la famille, Arianne Navarre-Marie, dans les colonnes du Défi Quotidien du mardi 25 février dernier. Au début de la semaine, elle lançait un appel aux jeunes et aux victimes de bullying. Cela peut se produire, selon elle, à l’école ou sur les plateformes en ligne : « Si vous êtes victime, que ce soit à l’école, par un camarade ou via Telegram, venez dénoncer. Nous prendrons les mesures nécessaires ». 

Arianne Navarre-Marie dit avoir assisté aux funérailles d’une collégienne de 15 ans qui a commis l’irréparable. Selon la ministre, ce drame n’est que « la partie émergée de l’iceberg ». Elle avance aussi que depuis cet événement, elle a reçu de nombreux témoignages de parents et d’enfants. « On ne parle pas seulement de harcèlement scolaire, mais aussi d’intimidation et de cyberharcèlement sur Telegram », indique-t-elle.

Elle assure que les conseillers de son ministère ont soumis un dossier à la police concernant les dérives sur Telegram. De plus, ses collègues ministres de l’Éducation et des TIC prennent le dossier au sérieux. 

En outre, des psychologues ont été déployés pour accompagner les élèves de l'établissement concerné.

Ce cas a suscité une onde de choc, d'autant plus que le collège jouit d'une bonne réputation, avec la proclamation de lauréates.

Par ailleurs, l'année précédente, une vidéo montrant des élèves en train de consommer une substance dans les toilettes a également alimenté les discussions. La direction a réagi en installant une caméra pour prévenir de tels comportements, provoquant la réprobation de certains parents.

À la lumière des informations disponibles, des élèves de plusieurs collèges sont connectés en ligne. Il revient que ces derniers âgés entre 14 et 16 ans, communiquent en code. Selon des informations recueillies, une personne qui aurait envie de mettre fin à ses jours dirait « j’ai soif » et sur le groupe, d’autres répondent « va à la rivière… » Par ailleurs, un élève serait admis dans un hôpital après avoir fait une tentative de suicide. 

Les adeptes seraient invités à couper un bout de leurs cheveux et de les placer sur un morceau de papier en se soumettant à la volonté de ce groupe. 

Les autorités ne laissent rien au hasard. Toutes les informations sont minutieusement vérifiées et contre-vérifiées en ce moment. 

Autres cas de Bullying

Le harcèlement scolaire continue de faire des victimes, comme en témoigne un cas signalé dans un autre établissement du centre, où un collégien a été victime de harcèlement moral et physique. Cela a été filmé par un camarade avant d'être dénoncé à la direction. On y voit clairement un élève se faire tabasser dans une salle de classe. En réponse, le ministère de l’Éducation a réagi rapidement, en transférant l'élève vers un autre établissement et en lui offrant un accompagnement psychologique.

Un autre cas a été rapporté à la police de Line Barracks, où un collégien de 13 ans, victime d'insultes et de violences physiques de la part de deux élèves de Grade 10 depuis le début de l'année, a déposé plainte. La mère de l'enfant envisage une médiation avec la Brigade pour la protection de la famille. 

Ces incidents montrent que le harcèlement scolaire prend différentes formes, de l’intimidation verbale à la violence physique, et qu’il est essentiel de prendre des mesures pour protéger les victimes et traiter les causes profondes de ces comportements.