Grogne chez les infirmiers

Les infirmiers ont fait part, le jeudi 22 octobre, de leur intention d’organiser une marche pour se faire entendre. Ils dénoncent « une absence de leadership » au ministère de la Santé. Le secteur de la santé étant dynamique, les membres de la Federation of Health Services Union (FHSU) ont souhaité qu’il y ait une ligne de communication et de consultation entre le ministère de la Santé et les acteurs du secteur avant toute prise de décision. Les infirmiers soutiennent qu’il y a actuellement une absence de leadership et que l’inertie règne parmi les hauts cadres de la Santé, ce qui serait l’une des causes de leurs problèmes. Parmi les causes de frustration chez les infirmiers, le fait que certains ont été appelés à occuper des postes de responsabilité, mais n’ont pas été rémunérés jusqu’ici. Dans certains cas, cela remonterait à deux ans. Le problème viendrait du go-slow que pratiqueraient ceux employés à la section des finances. Ces derniers auraient choisi d’agir ainsi pour exprimer leurs griefs parce que les heures supplémentaires auxquelles ils avaient droit auraient été supprimées, selon Ram Nowzadick, président de la FHSU. Les infirmiers déplorent aussi la politique de deux poids, deux mesures pratiquée, selon eux, à l’hôpital Dr Jeetoo, où les médecins disposent d’un Mess et de coins de repos alors que les lieux qui sont proposés aux infirmiers sont déplorables et ne font pas honneur au métier.

Ultimatum

Les membres de la FHSU se plaignent que leurs multiples sollicitations au ministère de la Santé soient restées lettre morte jusqu’à présent. La fédération lance un ultimatum jusqu’au 15 novembre au ministère de la Santé pour trouver des solutions à leurs doléances. Sinon, ils envisagent de descendre dans la rue le vendredi 20 novembre, pour une manifestation pacifique devant le ministère de la Santé à Port-Louis. Par ailleurs, commentant le récent recrutement de médecins généralistes, Ram Nowzadick est d’avis que la Public Service Commission ne devrait pas déléguer ses pouvoirs à un ministère pour un exercice de recrutement. Si la PSC procédait au recrutement, l’exercice se ferait avec plus de transparence et d’impartialité, selon lui. À la suite de tous les remous qui ont secoué le ministère de la Santé, Ram Nowzadick demande au ministre Anil Gayan de changer son fusil d’épaule, car les syndicats sont disposés à travailler pour l’amélioration du service de la santé. La FHSU rassemble la Nursing Association, la Nurses’ Union et la Senior Nurses’ Association. Ils ont décidé d’unir leurs forces, les différentes organi-sations œuvrant tous, disent les dirigeants, pour une même cause : le bien-être des employés et l’amélioration du secteur de la santé afin d’offrir un meilleur service au public.