Est-ce que le Premier ministre a tout sous son contrôle au sein du gouvernement dans le sillage des interrogations et de l’arrestation par l’Icac ? L’opposition estime que SAJ a perdu de sa poigne de fer. Un ministre, Étienne Sinatambou, estime que tel n’est pas le cas.
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« Je tiens à rassurer la population que le Premier ministre a fait savoir qu’il n’y aura pas de cover-up (...) et s’il devrait y avoir arrestation, il y en aura. (...) Il est quelqu’un qui prend son temps avant de se décider. (...) Il n’a peur d’aucun ministre », a affirmé Étienne Sinatambou, ministre des Tic. Et d’ajouter : « Il est le Premier ministre. Chef de l’Exécutif, SAJ prend toutes les décisions majeures. Ce n’est pas approprié de faire accroire qu’il est l’otage de plusieurs ministres. » Étienne Sinatambou intervenait lors du Grand Journal de Radio Plus, mercredi, animé par Nawaz Noorbux, Jugdish Joypaul et Gilbert Bablee. L’émission portait sur la guerre ouverte Lutchmeenaraidoo/Bhadain et l’arrestation et l’inculpation de Raj Dayal. Les principaux intervenants étaient l’ancien Gouverneur de la Banque centrale Dan Maraye, les députés Shakeel Mohamed (PTr), Reza Uteem (MMM) et Alan Ganoo (MP). Pour Dan Maraye, le dementi de SAJ par rapport à l’affidavit de Vishnu Lutchmeenaraidoo est une « façon élégante » de lui demander de démissionner avant qu’il ne le démette de ses fonctions. « SAJ a donné un signal très fort à Vishnu Lutchmeenaraidoo », a-t-il dit. Shakeel Mohamed est d’avis que la situation au sein du gouvernement est « triste pour le pays ». Selon le député rouge, avec les récents événements, il y a toutes les raisons de croire qu’il y a « une colère latente » au sein du gouvernement. « Le SAJ d’aujourd’hui n’est plus le SAJ qu’on a connu dans le passé. (...) Si un Premier ministre n’a pas le contrôle de ce qu’il doit faire en tant que chef, c’est (à lui) de démissionner. » Reza Uteem a abondé dans le même sens. Son argument est que « le Premier ministre n’est plus en mesure de rappeler à l’ordre ses ministres et députés ». Alan Ganoo a, lui, indiqué : « Le gouvernement se fragilise davantage. Il y a un manque de cohésion. Il y a des dissensions, des conflits internes. (...) Le peuple assiste, de manière impuissante, à la dégradation dans le pays.(...) Tout est entre les mains du Premier ministre. »
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