Chaque jour, des Facebookers se font prendre au piège par des arnaqueurs, qui ont fait de ce réseau social leur terrain de chasse privilégié. Nombre de faux gérants de boutiques en ligne sont en effet à l’œuvre. Mais la police est déterminée à remonter jusqu’à eux.
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Se cacher derrière des boutiques fictives en ligne pour voler de l’argent est l’astuce développée par plusieurs escrocs qui opèrent en toute impunité. Prétextant vendre des produits, plus particulièrement des vêtements et accessoires, ils ont un seul objectif : voler votre argent en utilisant un système de paiement bancaire.
La police est déterminée à retrouver ces voleurs opérant en ligne. Pour parvenir à retracer ces arnaqueurs sur Facebook, les enquêteurs se tournent vers la voie légale pour leur permettre d’avoir accès aux données bancaires et téléphoniques de ces larrons 2.0.
Cette semaine, Madison, la gérante d’une fausse « online shop », a été arrêtée par la Criminal Investigation Division de la Western Division, placée sous la supervision du surintendant Sam Bansoodeb.
Elle avait créé un faux profil Facebook, portant le nom de « Brinda Closet » et mettant en vente des accessoires, plus précisément des sacs à main. Mais, ces produits n’existaient pas.
Madison et son concubin ont trouvé l’astuce parfaite pour plumer ses victimes. L’une d’elle est une enseignante âgée de 46 ans, habitant un village de l'Ouest.
En naviguant sur Facebook, le 10 janvier 2021, elle est tombée sur des sacs à main mis en vente sur la page de « Brinda Closet ». Intéressée par les produits, l’enseignante a commandé deux sacs. Elle a réglé le paiement, chiffré à Rs 1 600, via l’application Juice. « Après avoir effectué le paiement, on m’a informée que j’allais recevoir ma commande par voie postale », a-t-elle expliqué dans une plainte à la police.
Mais elle est restée dans l’attente de la réception de ses commandes. Sentant qu’elle a été victime d’une arnaque, l’enseignante a déposé plainte en janvier dernier.
Pour mener à bien cette enquête, les limiers de la Criminal Investigation Division de Bambous, menés par les sergents Jahul et Mootoocurpen, se sont tournés vers la Cour suprême pour obtenir un ordre d’un juge afin de remonter au présumé voleur qui était derrière cette combine bien ficelée. Grâce à ce « judge order », les policiers ont pu obtenir des données précises sur les transactions bancaires et téléphoniques des suspects. Ce qui a abouti en milieu de semaine à l’arrestation de deux suspects, Emmanuel S., âgé de 26 ans et habitant à Rivière-des-Anguilles, ainsi que sa compagne Madison F., âgée de 26 ans et vivant à Chamouny.
Cette dernière est soupçonnée d’être la gérante de la boutique en ligne "Brinda Closet". Mais c’est son compagnon, un maçon de profession, qui se rendait au guichet automatique pour effectuer des retraits d’argent.
Lors de son interrogatoire, Madison F. est passée aux aveux. Elle a justifié ce cas d’escroquerie sur Facebook en soutenant que dû à la crise de Covid-19, elle faisait face à des difficultés financières. La suspecte, qui répond d’une accusation provisoire de « Swindling » devant le tribunal de Bambous, a précisé aux enquêteurs qu’elle se cachait derrière le profil fictif de « Brinda Closet » pour déposséder des clients de leur argent.
Ce type d’arnaque est très fréquent sur Facebook. Nombre de victimes ne cessent de poster des alertes pour se plaindre qu’elles n’ont jamais reçu leurs commandes. « Zot vann prodwi lor fb, zot dir fer transfer par juice, me kan ariv ler delivery zot blok mwa, beware », a averti un Facebooker.
Le 20 avril dernier, une autre internaute avait attiré l’attention sur ces types d’arnaques qui deviennent récurrentes sur Facebook. « Tou bann dimounn ki pe pass komann lor Facebook ek dimounn dir zot pey par juice donn zot enn nom ek nimero portab lor ki zot pa pou kapav pey mobil inbox mwa svp. Pa fer okenn cardless withdrawal enn arnak sa ».
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