Le leader du MMM s’inquiète des coupures d’électricité dans le pays. Celle de mercredi dernier n’est pas isolée, selon Paul Bérenger. Au moins 11 coupures « non planifiées » auraient été enregistrées depuis le début de l’année. Il est aussi revenu, samedi, sur les « affaires » BAI et Vishnu Lutchmeenaraidoo.
« Ce n’était pas des chauves-souris ». Paul Bérenger est convaincu que les coupures d’électricité dans plusieurs régions du pays, mercredi, ne sont pas dues à des chauves-souris, comme l’a affirmé Gérard Hébrard, le directeur général du Central Electricity Board (CEB). Selon lui, elles seraient le fait de problèmes sur le réseau d’alimentation du CEB. Cette situation serait loin d’être isolée, devait ajouter Paul Bérenger en conférence de presse, samedi.
Selon les renseignements qu’il dit détenir, ce genre de coupures « non planifiées » (ndlr : les coupures planifiées interviennent lors des réparations programmées) interviendrait « presque tous les deux jours ». Paul Bérenger a d’ailleurs affirmé avoir comptabilisé 11 coupures de ce genre depuis le début de l’année. Parmi les régions affectées : Pailles, Beau-Bassin ou encore Montagne-Longue. Paul Bérenger a, d’ailleurs, « mis au défi » le CEB de publier une liste complète de ces coupures « non planifiées ».
Concernant le secteur énergétique, le leader du MMM a trouvé « très louche » « l’empressement » du CEB à vouloir faire l’acquisition de deux turbines à gaz (ndlr : qui tourneront, dans un premier temps au diesel) pour la station de Fort Georges. « Pourquoi ce rush. Il y a anguille sous roche », devait marteler Paul Bérenger. Ce dernier a également demandé des éclaircissements au sujet des Independent Power Producers. « Ils fournissent 60 % de notre électricité. Il faut donc savoir ce qu’il advient de leurs contrats », indique le leader des mauves.
Autre sujet abordé : « l’affaire BAI » et, en particulier, le rachat des actions de la National Insurance Company (NIC), qui a repris les actifs de l’ex BA Insurance. Selon les renseignements dont disposerait Paul Bérenger, des « pressions » seraient exercées sur la State Insurance Company of Mauritius (Sicom), mais aussi sur le National Pensions Fund et la State Bank of Mauritius (SBM) pour qu’ils participent à l’actionnariat de la NIC. Selon Paul Bérenger, « il est clair » que des fonds publics devront être utilisés dans le sillage de l’affaire BAI, plus particulièrement pour le remboursement des détenteurs du plan Super Cash Back Gold. « Au final, selon mes estimations, ce sont plus de Rs 10 milliards des fonds publics qui seront utilisés », ajoute-t-il.
Il a aussi commenté « l’affaire Vishnu Lutchmeenaraidoo ». Selon lui, si sir Anerood Jugnauth avait décidé de révoquer l’ancien ministre des Finances de son poste, cela aurait provoqué une partielle. « Ce que le gouvernement veut à tout prix éviter ». Paul Bérenger s’est interrogé sur le prêt octroyé par la SBM à Vishnu Lutchmeenaraidoo.
Le leader mauve a été interrogé par la presse sur les commentaires de Ramesh Basant Roi dans le sillage de l’octroi de ce prêt. « Cela ne m’étonnerait pas s’il n’était plus gouverneur de la Banque de Maurice dans quelques jours », devait-il conclure.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !