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Forensic Science Laboratory : 2 511 saisies de drogues en attente d’analyse depuis 2018

Toute saisie de drogue doit être analysée par le laboratoire de la police.

Le laboratoire scientifique de la police ne parvient pas à suivre le rythme. Avec l’augmentation des saisies de drogues, il a accumulé un gros retard dans l’analyse des substances. Depuis 2018, 2 511 échantillons doivent encore être prélevés et analysés pour déterminer s’il s’agit bien de stupéfiants, et si oui, de quelles natures.

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Le Forensic Science Laboratory (FSL) accuse un retard considérable de plusieurs années. Par conséquent, un grand nombre d’enquêtes sur des trafics de drogue présumés ne peuvent pas être bouclées par la police. Pendant ce temps, les suspects attendent leur procès en détention provisoire ou en liberté sous contrôle judiciaire.

Selon les statistiques officielles, depuis 2018, 2 511 saisies de drogues (dont 303 d’une valeur marchande estimée à plus de Rs 100 000) sont en attente d’être analysées pour confirmer qu’il s’agit bien de stupéfiants et le cas échéant, déterminer de quels types.

L’incapacité du FSL à résorber le retard paralyse l’instruction des enquêtes et le traitement des affaires par la justice, avec toutes les conséquences que cela implique.

Lors de son intervention dans les débats sur les amendements à la Dangerous Drugs Act, mardi dernier au Parlement, le Premier ministre Pravind Jugnauth a affirmé être « très conscient du besoin d’accélérer les cas liés aux saisies de drogues ».

Une Drugs Unit a vu le jour en septembre 2021 au FSL. Composée de 15 officiers certifiés par Mauritas comme étant aptes à effectuer des analyses de substances pour savoir si c’est de la drogue ou pas, cette unité a accès à tous les équipements nécessaires, dont certains viennent d’être achetés. On parle ici de matériel d’une valeur d’environ Rs 127 millions.

Cependant, le retard accumulé ne pourra pas être rattrapé, a concédé le chef du gouvernement : « Malgré la volonté et les investissements pour accélérer l’analyse de drogue, c’est un fait que le FSL aura toujours un retard, et cela même si le personnel travaille non-stop, 24/7, pendant 250 jours par an, et si les équipements fonctionnent toujours de la même manière. »

Un des soucis identifiés, c’est que le FSL est tenu d’analyser des échantillons de chaque paquet ou sachet saisi, et de le peser, pour déterminer s’il s’agit bien d’une drogue et laquelle.

Après la proclamation des amendements à la Dangerous Drugs Act, le FSL pourra analyser seulement une partie de ces sachets ou paquets, conformément aux recommandations de l’United Nations Office on Drugs and Crime. Cette nouvelle méthode devrait permettre d’accélérer le processus.

De son côté, l’accusé, s’il n’est pas satisfait des conclusions du FSL, pourra faire analyser un autre échantillon de la substance confisquée, par un laboratoire privé accrédité et à ses propres frais.

 

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