Le Premier ministre adjoint Ivan Collendavelloo a déclaré, le mardi 28 février, qu’il n’était pas contre une évaluation de la performance des ministres. Une idée que les Mauriciens jugent intéressante, même s’ils s’interrogent sur sa finalité et ses modalités d’application.
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Suresh Chotuck, 58 ans, Quatre-Bornes, employé municipal : «Ce serait mieux de pouvoir voter»
« Je pense que ce serait une bonne chose si cela se concrétisait. Aujourd’hui, nous avons la chance d’avoir les radios privées pour dire tout haut quand on n’est pas content de la performance des ministres. Mais il serait mieux de pouvoir voter, par exemple pour indiquer qu’on n’est pas d’accord avec le travail accompli par un ministre. »
Nizam Hoolash, 58 ans, Vallée-des-Prêtres, peintre : «Pourquoi ne pas ouvrir un bureau pour les citoyens ?»
«Ce serait peut-être une bonne chose. Pourquoi ne pas avoir un bureau ouvert aux citoyens pour enregistrer les plaintes sur les performances des ministres ? Cela simplifierait les choses et donnerait une plateforme plus accessible aux citoyens.»
Marianne Fidèle, 36 ans, Rose-Hill, comptable : «Qu’est-ce que cela changerait ?»
« L’idée en soi est intéressante mais qu’est-ce que cela changerait ? Il faudrait trouver un système pour que cette évaluation serve à faire bouger les choses. Mais à la base, oui, c’est une bonne chose. »
Laval Cherry, 65 ans, Cassis, retraité : «Est-ce que ses camarades seront d’accord?»
« C’est une bonne question. Mais il faut aussi se demander pourquoi le ministre a fait une telle déclaration. Ce système permettra-t-il de dénoncer un ministre qui n’a pas accompli son travail ? Le ministre Collendavelloo a parlé en son nom personnel. Ses camarades seront-ils d’accord ? »
Umyr Khudarrun, 25 ans, Vallée-des-Prêtres, marchand ambulant : «Inciter les ministres à mieux faire»
« Ce serait une bonne chose. Si demain vous êtes en difficulté et que la responsabilité incombe à un ministre, cela vous permettrait de le dire. Ce serait bien de les évaluer ainsi, si cela pouvait inciter les ministres à mieux faire leur travail et à apporter un véritable progrès. »
Mahmad Ziyaad Latiff, 38 ans, Port-Louis, entrepreneur : «Cela nous donnerait un levier»
« Il faut souvent attendre les élections pour que le public fasse entendre sa voix. Il serait bien de pouvoir le faire avant. Cela nous donnerait un levier pour contester les mauvaises décisions que pourrait prendre le gouvernement. »
Reshma Husnoo, 41 ans, Vallée-des-Prêtres, sans emploi : «Avoir le moyen de débloquer les choses»
« Actuellement, nous avons du mal à trouver du travail, surtout les jeunes. Les élus viennent devant nos portes avant les élections et par la suite, ils ne font rien. J’aimerais bien avoir le moyen de faire bouger les choses en évaluant les ministres à l’avenir. »
Sarika Mashoull, 32 ans, Petite-Rivière, sans emploi : «Ils ne font rien pour changer nos vies»
« C’est une très bonne chose. Je suis d’accord avec le principe car c’est vrai qu’il est injuste qu’on doive attendre les élections pour se faire entendre. Entre-temps, les élus ne font rien pour changer nos vies. Il serait bien également d’avoir un bureau pour savoir où exprimer ses doléances. »
Asha Kalkaprosand, 39 ans, Gros-Cailloux,
hôtellerie : «Il faut éviter la bureaucratie»
« Ça serait bien d’aller de l’avant avec cette proposition. Toutefois, il faut éviter la bureaucratie et s’assurer que les procédures soient claires pour tout le monde. Il faut savoir où se diriger pour évaluer ces ministres. »
Karuna Hurkoo, 37 ans, Petite-Rivière, sans emploi : «Normal qu’on puisse dire qu’un ministre ne remplit pas son rôle»
« Il serait normal qu’on puisse dire qu’un ministre ne remplit pas son rôle. Les gens sont dans une situation précaire. Prenez donc la décision de se débarrasser des marchands ambulants : cela a tué l’ambiance de la ville et Port-Louis n’a plus aucun charme. On aurait dû pouvoir contester cela. »
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