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Famille Gooroochun - Vergers de letchis : entre défis et dévouement

Depuis plus de 25 ans, la famille Gooroochun consacre son énergie à l’entretien de ses vergers de letchis. Dayaram Gooroochun, accompagné de ses deux filles, son gendre et de son fils, s’occupe avec dévouement de deux plantations situées à Calebasses.

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«C’est toute la famille qui met la main à la pâte, que ce soit pour l’entretien, la récolte ou encore pour faire face aux voleurs et aux chauves-souris », souligne Dayaram Gooroochun. Cet habitant de Vallée-des-Prêtres et sa petite famille s’installent chaque année dans un abri de fortune aménagé au cœur de leurs vergers. Cette précaution est prise pour surveiller les letchis contre les voleurs et les chauves-souris. Depuis la mi-novembre, ils veillent jour et nuit sur leur récolte.

Sunita Devi Naikoo, fille de Dayaram, partage que s’occuper d’un verger de letchis requiert une patience inébranlable. « Au début, quand les letchis sont petits, il faut surveiller les chauves-souris. Puis, une fois qu’ils ont grossi, il faut protéger les fruits des voleurs. Ces derniers viennent souvent armés de sabres ou de bâtons. C’est dangereux, et nous avons peur, mais ‘nou manz r li’ », raconte-t-elle.

Les chauves-souris, friandes de letchis, représentent un autre défi de taille. Ces visiteurs nocturnes, au timing bien réglé, forcent la famille à rester constamment en alerte.

« Elles viennent remplir leur ventre à des heures précises : à 4 heures du matin, puis vers 18 heures, minuit et 2 heures. Nous devons nous réveiller à 3 h 30 pour être prêts à les chasser. Nous utilisons du piment et faisons du bruit avec des tonneaux pour les éloigner », explique Sunita Devi Naikoo.

Malgré tous ces efforts, cette année n’a pas été facile pour les Gooroochun. La récolte a été réduite en raison d’un manque de pluie, aggravé par les ravages des chauves-souris.

Néanmoins, la famille continue de vendre ses letchis directement au public, devant leur verger, plutôt que de les écouler via des marchands. « Nous cueillons deux paniers à la fois. Une fois qu’ils sont vendus, nous en remplissons deux autres. Nous ne récoltons pas en grande quantité, car les letchis se dessèchent rapidement. Nous préférons cette méthode qui nous permet de garantir la fraîcheur des fruits à nos clients », précise-t-elle.

Au-delà des défis, les Gooroochun trouvent dans cette activité une source de fierté et d’unité familiale. 

  • defimoteur

     

 

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