Après avoir créé son entreprise il y a 12 ans, Giovanni Bheemul peut s’enorgueillir d’avoir un parcours exemplaire. Rosemees Co. Ltd., entreprise spécialisée dans l’externalisation de services, compte un portefeuille de clients disséminés à travers le globe. Le jeune homme d’affaires voit encore plus grand.
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Aujourd’hui âgé de 33 ans, Giovanni Lugwig Bheemul compte une bonne expérience dans le monde des affaires. Le jeune homme est à la tête d’un centre de contact qui ne cesse de prendre de l’ampleur, à la fois à Maurice et à l’étranger. Giovanni Bheemul a fréquenté le Collège du St-Joseph, Curepipe. Ensuite, il a travaillé comme agent pour Toolink Ltd avant de devenir Project Manager. « Pour le travail, je m’étais rendu en Inde avec pour mission de développer un projet pour un client européen. Sur place, j’ai compris que l’avenir était l’e-commerce. C’est là que m’est venue l’idée de développer mes propres affaires. J’ai ensuite fait des études de Business Management pour mieux comprendre les rouages du métier. »
En 2006, il crée son entreprise, Rosemees Co Ltd, nom inspiré du prénom de sa mère, Marie Rose. Installée à Beau-Bassin, l’entreprise est l’un des précurseurs de l’industrie du Business Processing Outsourcing (BPO) à Maurice, proposant des prestations multilingues à haute valeur ajoutée dans les domaines de la communication, du marketing et du web.
L’entreprise est spécialisée dans l’externalisation de projets. Elle compte aussi une filiale, Rosemees Édition, qui se spécialise dans la gestion de contenus, la correction, la modération, la traduction et la transcription. Le succès de l’entreprise est immédiat, confie Giovanni « En moins de trois ans après son démarrage, Rosemees a doublé son chiffre d’affaires et s’est fait un nom sur le marché international ». L’entreprise compte comme clients des grands noms dans le domaine du média en ligne, français, suisse, belges et canadiens.
Cependant, le PDG avoue qu’il y a des contraintes et des sacrifices à faire quand on dirige une société. « J’ai eu à faire des choix très difficiles. En tant que chef d’entreprise, il n’y a parfois pas de place pour le côté humain. Mais j’ai toujours écouté ce que me disait mon cœur au lieu de réagir comme un patron le fait d’ordinaire. Cela m’a beaucoup appris. La concurrence est rude à la fois sur le sol mauricien et sur le plan international. Nous avons dû nous forger un nom et une solide réputation sur le marché international afin de pouvoir trouver et conserver nos clients », confie Giovanni.
Pour ce dernier, il importe de conjuguer sa vie de famille et de patron d’entreprise « J’ai longtemps fait des sacrifices en ayant pour objectif le développement de mon entreprise. Ce n’est pas toujours facile, mais j’essaie au mieux de trouver du temps pour ma famille et ma vie sociale afin de faire plaisir à tout le monde. »
Entre-temps, Rosemees ne cesse d’innover. L’entreprise a commencé en 2018 la conception d’un data center écologique qui vise à autoalimenter le centre de contact tout en minimisant l’impact environnemental. Rosemees compte faire le grand saut dans l’écologie au cours des trois prochaines années. « La transition numérique verte se fait tout doucement mais sûrement », dit-il. Un data center a déjà été implanté dans son centre de développement à Beau-Bassin. L’entreprise mise aussi sur le potentiel du marché africain pour développer un projet ambitieux sur les plans numérique et artistique. Le jeune fondateur entend conquérir le continent africain.
Fort de son parcours, Giovanni Bheemul donne des conseils aux jeunes qui veulent se lancer dans l’entrepreneuriat. « Il faut avoir la tête sur les épaules, de l’ambition et de la détermination pour réussir. Nous n’avons rien sans rien et faire quelques sacrifices fait partie de cette aventure vers le succès. Il faut toujours avoir suffisamment de discernement pour comprendre le monde du business et prendre les meilleures décisions. L’humain est toujours au cœur de toute opération », conclut-il.
Réduire le taux de pauvreté en Afrique
Giovanni Bheemul n’est pas qu’un simple entrepreneur qui vise le succès de son entreprise. Il ambitionne et projette d’atténuer le taux de pauvreté et de chômage à Maurice, à Madagascar et en Afrique. En 2015, son entreprise a investi plus de 500 000 euros à Madagascar. Elle a lancé le projet d’auto-entrepreneuriat avec les Malgaches afin qu’ils puissent s’épanouir financièrement en développant leur propre start-up. Depuis la même année, il propose aux Malgaches des formations sur la gestion de leurs entreprises. « Nous travaillons ainsi avec l’Afrique, l’Argentine et, depuis peu Maurice », révèle-il.
En 2018, l’entreprise a organisé une levée de fonds d’un million d’euros afin de renforcer le réseau d’autoentrepreneurs malgaches. Pour Giovanni Bheemul, Madagascar a un fort potentiel de capital humain. « Il est de notre devoir de l’exploiter pour réduire le taux de chômage et favoriser le développement économique. L’objectif est d’avoir 250 autoentrepreneurs d’ici à 2019. » Rosemees mise aussi sur la transition numérique du continent africain qui, selon son PDG, passera par son éducation.
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