Qui recevra l’IBL Tecoma Award et deviendra ainsi l’entrepreneur de l’année le 9 novembre 2018 au Trianon Convention Centre ? Ci-dessous, un portrait des cinq entrepreneurs qui ont été nominés.
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Renaud Azema, CEO de Vatel Mauritius : «Le succès de l’institution passe par la réussite des étudiants»
Sa devise : « Memento audere semper » (NdlR : Souviens-toi de toujours faire preuve d’audace). Son ambition : faire de Vatel Maurice l’équivalent des plus grandes écoles hôtelières. Dix ans plus tard, l’institution se révèle être une solution pour l’activité touristique à Maurice et en Afrique.
Fort d’une solide expérience dans l’hôtellerie, Renaud Azéma achète la franchise Vatel en 2007. Son objectif est de proposer des formations hôtelières polyvalentes, incluant gestion, finance et comptabilité. Si l’autorisation d’exercer lui a été donnée par la Tertiary Education Commission en décembre 2008, ce n’est qu’en mars 2009 que l’école ouvrira ses portes avec 15 étudiants dans une maison à Quatre-Bornes. Sise maintenant à Pierrefonds, l’école accueille 342 étudiants. Vatel a aujourd’hui atteint sa vitesse de croisière. Son chiffre d’affaires a atteint Rs 75 millions en 2017. Une grosse part des bénéfices est réinjectée. Renaud Azéma a exporté la marque à Madagascar, La Réunion, Rodrigues et au Rwanda. Il en fera bientôt de même en Afrique du Sud. Les frais de scolarité annuels sont variables, selon les États. « Déclinés selon les réalités locales, ils sont de 3 000 euros à Madagascar, 6 500 euros à La Réunion et 7 000 dollars au Rwanda. »
Emmanuelle Coquet, Directrice de ‘The Gourmet Emporium’ : «Mettre son expérience et ses connaissances à contribution»
Après une adolescence passée en Afrique du Sud, Emmanuelle Coquet rentre à Maurice en 1997 pour travailler avec son père dans l’importation et la distribution des produits alimentaires de luxe. En 2010, elle crée sa société, The Gourmet Emporium, spécialisée dans l’importation et la fourniture de produits gastronomiques et de solutions culinaires aux hôtels.
Dès le début, elle se tourne vers les produits gastronomiques et les solutions culinaires prêts à l’emploi. Elle a signé des accords exclusifs avec des distributeurs reconnus.
L’entreprise, qui emploie 75 personnes, a un réseau de trois magasins d’épicerie fine et un service traiteur, représentant 40 % de son chiffre d’affaires. Emmanuelle Coquet a contracté un emprunt de Rs 250 000 et a utilisé un capital de Rs 50 000 pour la création de sa société. Son chiffre d’affaires a progressé de 71 % de 2013 à 2017 atteignant Rs 202 millions.
Christopher Rainer, directeur de MariDeal.mu et PriceGuru : «La technologie a démocratisé l’accès à l’entrepreneuriat»
Christopher Rainer est à la tête de MariDeal et PriceGuru. Comment l’entrepreneur en est-il arrivé là ? Tout a commencé en 2013, année durant laquelle il rentre à Maurice et intègre le groupe hôtelier Sun. « En tant que responsable des marchés régionaux, j’ai compris la force d’Internet : 80 % des réservations s’y faisaient. Je dévore alors beaucoup de livres de tutoriel en ligne. C’est ainsi que l’idée m’est venue de créer MariDeal parce que les clients mauriciens représentaient 6 % des nuitées globales et qu’aucune structure ne leur était dédiée », explique-t-il.
Avec son partenaire Alex Samuelson, il lance MariDeal.mu. Les deux font un investissement de Rs 3 millions. La plateforme regroupe toutes les offres de chambres d’hôtel, de spas et de restaurants proposées par des partenaires. L’entreprise devient un acteur incontournable du marché hôtelier. Depuis, son chiffre d’affaires n’a cessé de croître pour atteindre Rs 34 millions en 2016.
Lancé en 2014, Price Guru a, lui, atteint un chiffre d’affaires de Rs 71 millions en 2017. La plateforme propose des produits électroniques, de l’électroménager et des accessoires de mode, entre autres. Aujourd’hui, MariDeal.mu et Price Guru génèrent plus de 400 000 visites par mois, atteignent 138 000 clients et détiennent un partenariat avec plus de 800 entreprises qui utilisent les plates-formes pour vendre leurs produits. L’entrepreneur envisage de déployer ses sociétés dès 2019 dans la région et dans certains pays d’Afrique de l’Est.
Kendall Tang, propriétaire de RT Knits : «Une force de proposition et de solutions, pas seulement d’exécution»
Alors qu’il est en France, Kendall Tang apprend en 1995, par son père malade, que c’est lui qui reprendra les rênes de l’entreprise familiale. Appréciant peu la culture du business en Chine, il se concentre sur Maurice. « Le site mauricien n’avait que 200 salariés et le chiffre d’affaires stagnait à Rs 40 millions. Ce n’est qu’en 2001 que l’entreprise est devenue rentable. »
En 2002, il fait la connaissance de Jean Li Wan Po, du groupe Richfield Textile. Les deux fusionnent en 2005, lui prenant en charge la production et son associé le marketing. C’est un succès. L’entreprise développe une véritable expertise, en présentant une « force de proposition et de solutions, pas seulement d’exécution ».
L’usine compte 2 000 employés. Les postes d’encadrement sont occupés par des Mauriciens. RT Knits produit 9 millions de pièces par an pour une vingtaine de clients prestigieux, dont Camaïeu, Woolworths et Adidas.
Steeve Thomas, directeur de New Capricorne Services : «Il ne faut jamais lâcher prise»
Le père de 57 ans est à la tête d’une des entreprises leaders à Maurice dans la création et l’aménagement de bureaux et de salles de réunion. L’histoire de sa société, créée en 2004, est liée à celle du groupe Rogers. Avant de fonder son entreprise, Steeve Thomas était employé chez Rogers, qui avait une entité spécialisée dans la maintenance et l’entretien : Capricorn Services Ltd. Durant sa mission, il était appelé à travailler pour l’ambassade américaine et le haut-commissariat australien. « J’ai tissé des liens amicaux au point où un jour, un diplomate m’a demandé si j’étais intéressé à aller étudier en Australie. »
Acceptant l’offre, Steeve Thomas présente sa démission à Rogers en 1989. Derek Taylor, alors patron du groupe, lui propose une bourse d’études… à condition de rentrer à Maurice à l’issue de sa formation. En 1990, Steeve Thomas s’envole pour Sydney pour des études dans une école de design. Il rentre à Maurice en 1993 et ouvre un bureau de design au sein de Rogers, s’attelant à des travaux d’aménagement et à la fabrication de meubles.
En 2004, il lance son entreprise avec un investissement de Rs 100 000. Il l’appelle New Capricorn Services. Il se fait très vite connaître. Les sociétés affluent : Swan, PwC, banques AfrAsia, Barclays, Bank One, Abax et des centres d’appels. Les résultats sont au rendez-vous. Le chiffre d’affaires connaît une hausse constante pour atteindre Rs 132 millions en 2017. Aujourd’hui, l’entreprise compte 48 employés.
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