Entre les lumières et les gâteaux : les tendances de la fête Divali cette année

Ce dimanche 27 octobre, les maisons s'illumineront, les tenues s’afficheront festives. Les succulents gâteaux seront distribués. Placée sous le signe du partage et de l'unité, la fête de Divali sera célébrée avec faste par les Mauriciens de foi hindoue. Quelles sont les tendances cette année ?

Le temps de quelques jours, de nombreuses maisons mauriciennes brilleront de toute leur splendeur pour la fête de Divali. Lampes en terre pour les plus traditionnels et décorations lumineuses en tout genre pour les plus ingénieux. Cette année, c’est un retour aux sources pour de nombreux Mauriciens qui optent pour des lampes en terre fait-main qui sont placées dans les maisons et dans les jardins. 

Calais bougies Ltd, basée à l’Aventure, en propose sous forme de bougies parfumées et colorées, selon votre choix. « Les lampes en terre sont remplies de bougies parfumées décoratives à la lavande, frangipane, citronnelle, coco, vanille, voire une dizaine de variétés de senteurs sont disponibles », explique la directrice Kavita Jeetun. « Nous adaptons nos lampes en fonction des goûts de notre clientèle. Certains les préfèrent sobres et d’autres plus colorées et décorées. » Les lampes seront vendues ce week-end à Flacq, Cœur de ville. « La moitié de la somme récoltée sera reversée au Lions Club de Flacq. » Les lampes sont en vente à partir de Rs 8 l’unité.

Outre les lampes en terre, le fait-main a le vent en poupe sur la toile. Diyash Deco propose des supports en bois, fait-main décorés pour vos lampes et statuettes. Depuis bientôt trois ans, Soolesha Matabadul, la gérante, a commencé par fabriquer des lampes en terre avant de se lancer dans la fabrication de supports en bois. Cette mère de foyer fabrique, en effet, de petits temples décoratifs, de supports muraux, de supports en bois en forme de paon, entre autres. « J’ai de nombreuses demandes sur Facebook pour Divali et pour d’autres événements. » Les supports sont disponibles à partir de Rs 800.

Des douceurs

Par ailleurs, le partage de gâteaux traditionnels sucrés et salés est une composante essentielle de Divali. Chez Bombay Sweets, les éternels ludoo, barfi, safarjan connus comme lipome, gato moutay ont toujours la cote. « Nous proposons aussi une bonne dizaine de variétés de bengali sweets à base de noix de cajou. Les gens font généralement une sélection de gâteaux aux couleurs et goûts différents », explique Hansa Thomas, manager de Bombay Sweets, à Port-Louis. Ces derniers proposent des lots de gâteaux à partir de Rs 50, pour quatre à cinq assortiments de gâteaux. Les gâteaux à l’unité sont vendus à partir de Rs 10. On ne peut parler de gâteaux sans parler de boîtes et d’emballages. Bombay Sweets commercialise aussi des boîtes importées de l’Inde ou fabriquées localement. On retrouve des modèles simples, d’autres plus colorés ou ornés de strass et de paillettes vendus à partir de Rs 6.

Les délices indiens se réinventent chaque année pour vous faire découvrir la meilleure des douceurs asiatiques. Du côté d'Ashoka Sweets à Curepipe, les ventes explosent durant cette période. « Cette année, nous avons remarqué que les gâteaux ornés et décorés de dessins argentés, dorés et pistachio étaient très populaires chez nos clients », explique Nithiam Ramgutty. Les commandes ont commencé depuis déjà trois semaines. « Les gâteaux populaires et traditionnels ont toujours la cote. Certains achètent jusqu’à 200 pièces. Nous avons standardisé nos produits au fil des années, selon la demande de nos clients. » Ashoka Sweets, qui fait partie des pionniers dans le domaine, propose des dégustations à chaque fois qu’ils lancent de nouveaux gâteaux, soit entre deux à trois variétés par an. 

« Nous privilégions des versions améliorées de nos produits avec de nouvelles épices et essences », indique Anjali.

Les préparatifs vont bon train du côté des familles mauriciennes. Tesh Rajmun relate que « j’ai terminé le grand nettoyage cette semaine. Tout est propre pour accueillir Ram sorti d’exil après 

14 ans ». Sa venue est célébrée tout en lumière. Tesh accueillera la famille la veille de Divali. Les préparations des ingrédients pour les gâteaux auront déjà débuté ce soir et reprendront dimanche matin. Vêtus de leurs tenues les plus festives procurées, lors d’un voyage en Inde, Tesh et son mari procéderont au partage des gâteaux. À son retour, Tesh se mettra aux fourneaux pour préparer le dîner qui sera constitué des plats traditionnels : tipuri, 7 caris, et autres plats végétariens. 

Idem pour Yanish Mohall, cet habitant de Grand-Bois qui célèbre chaque année Divali dans la tradition. Après le nettoyage, une prière est effectuée deux jours avant la fête et des lumières sont placées dans quatre directions. La veille, place au rangoli entre cousins et cousines. « C’est une célébration importante pour nous. » Durant tout l’après-midi, Yanish se fera aider de ses amis et voisins pour l’installation des lumières décoratives sur sa maison. Elles seront allumées la veille même de la fête. La distribution de gâteaux sera alors effectuée, le lendemain, soit lorsque le soleil se couche et que les maisons s’illuminent.