Enseignement supérieur: deux démissions dans deux universités publiques

Ce début d’année 2016 est marqué par deux démissions dans le secteur de l’enseignement supérieur public. L’Université des Mascareignes basées à Camp-Levieux vient de perdre son assistant directeur général alors qu’à l’Université de Technologie de Maurice un membre du conseil d’administration a démissionné de son poste. C’est à l’Université de Technologie de Maurice (UTM) où est intervenue la première démission de l’année. Il s’agit de Jennifer Webb de Comarmond, qui siégeait depuis le mois d’avril 2015 au conseil d’administration de l’institution d’enseignement supérieur. Si elle explique avoir officiellement démissionné pour des raisons strictement professionnelles, il se dit toutefois qu’elle n’avait plus vraiment la tête à l’UTM depuis septembre 2015. Elle avait d’ailleurs pris ses distances des comités et des réunions du board. « C’est après la démission de Serge Rivière vers septembre dernier que Jennifer Webb de Comarmond a commencé à prendre ses dis- tances », indique un membre du conseil d’administration sous le couvert d’anonymat. Outre ces deux démissions survenues en moins d’un an, il se murmure qu’il faudrait s’attendre à d’autres départs dans le courant de cette année. Contactée au téléphone, Jennifer Webb de Comarmond a préféré s’abstenir de tout commentaire. Au campus d’universitaire de Camp-Levieux est également survenue une démission, il y a trois jours, et pas des moindres. Il s’agit de Kanayah Saurty, qui occupait le poste d’assistant directeur général depuis 2013. Celui-ci s’est lui aussi refusé à tout commentaire. Mais de sources internes au campus de Camp-Levieux, il nous revient que plusieurs raisons ont motivé son départ. Il y a d’abord le fait que l’UDM est encore orpheline d’un directeur depuis le changement de gouvernement et que, de facto, toutes les responsabilités sont dirigées vers une seule personne, en l’occurrence Kanayan Saurty. Il y a ensuite un sentiment général parmi les employés que l’université serait tombée en disgrâce aux yeux du ministère de l’Enseignement supérieur. L’on commencerait à se dire que les jours de l’UDM sont comptés alors que d’autres personnes soutiennent que l’institution sera appelée à prendre une toute autre direction. C’est donc tout ce flou autour de l’université qui aurait donc motivé la décision de Kanayan Saurty. Pour beaucoup, il faudrait attendre la finalisation des textes législatifs sur l’enseignement supérieur, afin de voir plus clair. Le gouvernement compte à ce sujet solliciter les services du secrétariat du Commonwealth et de l’Association des universités du Commonwealth.