Enquête sur le tapis roulant de GBLC : un boulon manquant au cœur des investigations

• Le démontage continue ce jeudi

L’inspection du tapis roulant (« travelator ») de Grand Baie La Croisette (GBLC), menée par la police et des experts d’OTIS, a permis de récupérer sept des huit boulons servant à fixer deux marches impliquées dans l’accident survenu le 23 novembre. Les premières analyses suggèrent qu’un « loosen bolt » (boulon desserré) pourrait être à l’origine du drame, mais cette thèse ne sera confirmée qu’après le démontage complet de l’appareil.

La police a également saisi une paire de sandalettes que portait la victime, Fateemah Dilmohamed, au moment de l’accident. Une hypothèse avancée est que, lors de l’évacuation, le boulon manquant aurait été projeté dans l’engrenage du tapis roulant.

Le mercredi 4 décembre, sous la supervision du Detective Inspector Mootoo de la Criminal Investigation Division (CID) de Grand-Baie, le démontage du tapis roulant a mobilisé la police criminelle, la police scientifique, des experts d’OTIS, des représentants du ministère des Infrastructures publiques, de l’Energy Services Division (ESD), des experts de Manser Saxon, ainsi que les représentants légaux de la famille Dilmohamed et des compagnies d’assurance. Les travaux, réalisés sous vidéosurveillance policière, se sont déroulés de 9 heures à 16 h 30 et se poursuivront ce jeudi 5 décembre.

Un périmètre de sécurité a été établi pour faciliter le démontage. La première marche a été retirée après 90 minutes. Sur la deuxième, les experts ont constaté qu’un boulon était manquant. Les sept autres boulons récupérés ont été placés sous scellés par la police. Les techniciens d’OTIS et les ingénieurs présents n’excluent pas que le boulon absent ait été projeté vers un niveau inférieur de l’appareil. Le démontage complet du tapis roulant permettra de confirmer cette hypothèse.

Pour rappel, Fateemah Dilmohamed, 21 ans, habitante de Grand-Baie, a été gravement blessée le 23 novembre alors qu’elle utilisait le tapis roulant lors d’une sortie familiale. Une marche s’est effondrée, coinçant ses jambes dans le mécanisme. Après 50 minutes d’intervention, elle a été transportée d’urgence à l’hôpital. Une amputation de la jambe a été nécessaire. Depuis le 25 novembre, elle reçoit des soins à l’hôpital SIMS à Chennai pour sauver son autre jambe.

La suite de l’enquête, prévue ce jeudi, sera cruciale pour déterminer les causes exactes de cet incident tragique, avec l’objectif de prévenir de tels accidents à l’avenir.