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Enquête judiciaire sur le Décès de Soopramanien Kistnen : Parsuramen Arian évoque des pressions présumées de la MCIT

Parsuramen Arian a précisé que les officiers concernés l’ont confronté à un relevé téléphonique indiquant qu’il y a eu un appel entre lui et la victime à 12 h 50 le 16 octobre 2020.

Parsuramen Arian, alias Sivom, a été appelé à la barre des témoins au tribunal de Moka le vendredi 18 décembre 2020. Il a été interrogé par le représentant du Directeur des poursuites publiques sur son emploi du temps du 16 octobre 2020, soit le jour de la disparition de Soopramanien Kistnen. 

L’enquête judiciaire pour faire la lumière sur la mort de Soopramanien Kistnen connaît jour après jour de nouveaux rebondissements. Parsuramen Arian affirme que des limiers de la Major Crime Investigation Team (MCIT) l’ont contraint à admettre que son frère et lui ont transporté le cadavre du quinquagénaire au champ de canne de Telfair, à Moka. 

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L’homme, qui est nul autre que l’oncle du conseiller au bureau du Premier ministre Ken Arian, a fait cette déclaration le vendredi 18 décembre, au tribunal de Moka, alors qu’il se trouvait à la barre des témoins. Son audition fait suite à une requête de Me Rama Valayden, avocat de la famille Kistnen. 

Parsuramen Arian, qui était un ami de la victime, a précisé que les officiers concernés l’ont confronté à un relevé téléphonique indiquant qu’il y a eu un appel entre lui et la victime à 12 h 50 le 16 octobre 2020. « Monn dir zot non mo pann sonn li », a-t-il précisé en cour. Il a soutenu que les limiers l’ont ensuite menacé avant de l’accuser de mentir. « Ena boukou manti dan to vant », lui auraient-ils dit. 

Le témoin a alors dit à la cour qu’il s’est senti accusé d’être le meurtrier. « Kouma mo ti pou kapav fer sa. Ti mo bon kamarad sa », a-t-il fait ressortir. Selon lui, les agents de la MCIT concernés l’ont ensuite raccompagné à la maison sans le brutaliser. 

Parsuramen Arian a ensuite été interrogé par Me Azam Neerooa, Senior Director of Public Prosecutions, sur son emploi du temps du 16 octobre 2020 à compter de 15 heures. « Mo ti lakaz. Apre mo ti pe sonn Kaya (NdlR : Soopramanien Kistnen) pou invit li manz enn diri frir ; Me li pann reponn », a raconté le témoin. Il a souligné qu’il s’est néanmoins rendu à Rose-Hill ce jour-là, accompagné de son frère et d’un ami. 

Le représentant du Directeur des poursuites publiques (DPP) l’a ensuite confronté à la version qu’il a donnée à la Criminal Investigation Division (CID) de Quartier-Militaire le 19 octobre 2020. Version dans laquelle il dit être resté à la maison après qu’il n’a pas pu joindre son ami Soopramanien Kistnen ce jour-là. Parsuramen Arian a répondu : « Mo latet fatige. »  Il a aussi été interrogé par Me Roshi Bhadain sur sa présence sur des photos avec des politiciens. Il a déploré le fait qu’il n’a rien obtenu d’eux. Les travaux de l’enquête judiciaire ont été ajournés au 15 janvier 2021. 

L’IPCC sollicitée 

La magistrate Vidya Mungroo-Jugurnauth, qui préside les travaux de l’enquête judiciaire, a demandé que l’Independent Police Complaints Commission (IPCC) ouvre une enquête sur les allégations de Parsuramen Arian. La cour a aussi enjoint la MCIT d’avertir au préalable Parsuramen Arian et le frère de ce dernier avant la tenue de tout autre interrogatoire à l’avenir afin qu’ils puissent retenir les services d’hommes de loi.

 

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