Le thème choisi pour l’émission «En toute confidence» du mardi 25 avril : l’avortement. Pour en parler, Stéphanie Cerdor a reçu sur le plateau de Radio Plus Monique Dinan, fondatrice du Mouvement d’aide à la maternité. Cette dernière prévient des risques que comporte l’interruption volontaire de grossesse.
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L’avortement, ou interruption volontaire de grossesse (IVG), n’a cessé d’alimenter le débat ces dernières années. S’il est autorisé à Maurice dans des cas spécifiques (voir hors-texte), il demeure, néanmoins, un sujet tabou. Monique Dinan, fondatrice du Mouvement d’aide à la maternité (MAM), était au micro de Stéphanie Cerdor dans l’émission En toute confidence pour en parler.
Pour bien comprendre le procédé, il faut savoir qu’il existe deux types d’avortement : l’un médical et l’autre chirurgical. « Dans le premier cas, la femme ingère des pilules abortives pour expulser l’embryon. Puis il y a l’IVG chirurgicale. Cela consiste à dilater le col de l’utérus et aspirer l’embryon », explique Monique Dinan. Chacune de ces méthodes, précise-t-elle, comporte des risques pour la mère.
Le recours à cette pratique, poursuit-elle, peut rendre une femme stérile, surtout si l’intervention n’est pas faite dans les normes. La fondatrice du MAM souligne que les risques de complications sont bien réels. Elle cite l’hémorragie excessive, l’avortement incomplet et l’infection. Mais ce qu’elle regrette surtout c’est l’impact psychologique que l’avortement peut avoir sur la femme. « Elle peut être affectée mentalement. Il est donc difficile pour elle de vivre en ayant ce poids sur la conscience. Prise de remords, elle parvient difficilement à surmonter ce cap et c’est toute sa vie qui est chamboulée. »
Et c’est justement là qu’intervient le MAM. « Le mouvement est là pour aider ces personnes en leur prodiguant des conseils », fait ressortir Monique Dinan. Elle prend le cas d’une jeune fille qui a eu des relations sexuelles non protégées et qui tombe enceinte. « Non préparée à recevoir cet enfant, elle songe déjà à s’en débarrasser. Le MAM entre alors en jeu pour tenter de la dissuader de commettre un acte irréversible. La jeune mère reçoit des conseils. Elle est également préparée à accueillir le bébé. Nous lui expliquons notamment comment elle doit s’y prendre lors de l’accouchement. »
D’ailleurs, précise la fondatrice du MAM, les futures mamans qui fréquentent le mouvement sont plus confiantes au moment de l’accouchement. « En étant mieux préparées, elles donnent moins de fil à retordre au personnel médical des hôpitaux publics », conclut Monique Dinan.
L’IVG autorisé dans des cas spécifiques
En 2012, l’article 235 du Code pénal a été amendé, autorisant l’interruption volontaire de grossesse (IVG). Toutefois, des conditions sont rattachées à cette loi. L’avortement peut être pratiqué uniquement :
- si la grossesse présente des risques pour la vie et la santé de la mère
- en cas de malformation du foetus
- en cas d’agressions sexuelles et de relations sexuelles avec une mineure de moins de 16 ans (dans ce dernier cas, la femme ou la fille ne peut recourir à l’IVG au-delà de la 14e semaine de grossesse).
En chiffres - 56 millions
C’est, en moyenne, le nombre d’avortements qui ont été pratiqués chaque année dans le monde entre 2010 et 2014. Ces informations émanent d’une étude menée en 2016 par l’Organisation mondiale de la santé. Les femmes concernées sont âgées de 15 à 44 ans. Les pays les plus touchés sont ceux en développement.
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