En situation de précarité : l’appel à l’aide de Jassbeen, 43 ans, prisonnière de la maladie

• Ses quatre filles de 8, 11, 13 et 14 ans veillent sur elle

À 43 ans, Bibi Jassbeen Subhan, résidente de Block A 08, NHDC Calebasses, vit un véritable cauchemar. Derrière les portes de leur modeste maison, une lutte incessante contre la douleur, la pauvreté et l’incertitude se joue quotidiennement.

Autrefois dynamique et combattante, Jassbeen, mère de sept enfants, se battait pour assurer à ses enfants un avenir meilleur malgré les embûches de la vie. Aujourd’hui, elle est affaiblie par une série de maladies débilitantes. Diagnostiquée avec une sténose spinale lombaire, une insuffisance rénale, du diabète, de l’asthme et de l’urée, elle a progressivement perdu sa mobilité. Désormais, elle dépend entièrement de l’aide de ses enfants. 

Ses quatre filles, âgées de 14, 13, 11 et 8 ans, s’occupent d’elle sans relâche. L’une de ses filles souffre également d’épilepsie, ajoutant une couche supplémentaire de stress et de tristesse à une vie déjà marquée par le désespoir. Ses trois aînés, issus d’un premier mariage, vivent indépendamment. « Mo lavi inn baskile... Mo pa ti panse mo ti pou vinn depandan koumsa lor mo bann zanfan », confie Jassbeen, résignée.

La famille peine à joindre les deux bouts avec la modeste pension d’invalidité de la quadragénaire qui ne suffit pas à couvrir leurs besoins fondamentaux. « Ena zour nou ena manze, ena zour pena... Nou dormi avek vant vid », confie Jassbeen, les larmes aux yeux. Chaque jour est une lutte pour trouver de quoi nourrir ses enfants, un semblant de normalité dans un monde où la précarité est devenue leur quotidien.

Outre cette insécurité alimentaire constante, la situation financière de la famille est de plus en plus accablante. Les dettes s’accumulent. Jassbeen se retrouve avec une facture d’électricité de plus de Rs 40 000. De plus, les arriérés de son prêt immobilier augmentent. La maison NHDC, seul refuge de cette famille, pourrait être saisie si la situation ne s’améliore pas rapidement. « Mo fer enn apel avek NHDC... Mo pa kapav perdi sa lakaz-la, sinon mo ek mo zanfan pou deor », implore-t-elle.

L’histoire de Jassbeen est celle d’une mère courageuse qui, malgré la douleur et les épreuves, tente de protéger ses enfants. Dans le silence de cette maison, ce sont ses filles qui portent une partie du fardeau. Leurs sourires innocents ont cédé la place à une maturité précoce, étant forcées de grandir trop vite face à des responsabilités qui ne devraient pas être les leurs. « Mo bann zanfan pa zis pe grandi dan lamizer, zot pe grandi dan soufrans », dit-elle d’une voix émue, consciente de l’impact de cette situation sur leur avenir.

Jassbeen lance aujourd’hui un appel désespéré à la solidarité. Elle souhaite de toutes ses forces que des âmes généreuses ou des organisations puissent l’aider à régler ses factures d’électricité et les arriérés de prêt qui menacent son toit. Mais plus que tout, elle rêve d’un fauteuil roulant électrique pour regagner un peu d’autonomie et soulager ses enfants. Elle espère également des dons de nourriture et de vêtements pour ses filles. « Nou pena nanye, nou bizin tousa, mo depandan lor dimounn », explique la quadragénaire. 

Cette dernière ne peut s’empêcher de craindre pour l’avenir de ses filles. Que deviendront-elles si sa santé continue de se dégrader ? « Mo per pou zot... Zot depann zis lor mwa », dit-elle, le cœur lourd. Ses filles, malgré leur jeune âge, sont pleinement conscientes des défis qui les attendent, grandissant dans un monde où la précarité a volé leur innocence.

Si vous souhaitez soutenir Bibi Jassbeen Subhan et ses enfants, vous pouvez la contacter sur le 5929 3139. Grâce à un élan de générosité, cette mère espère alléger un peu le fardeau qui pèse sur ses épaules et offrir un avenir plus lumineux à ses filles.