En Cour suprême : Prakash Boolell abandonne sa demande pour suspendre son procès

L’avocat radié du barreau mauricien, Prakash Boolell, a fait marche arrière le mardi 17 septembre 2019. Il a retiré sa motion pour demander de suspendre un procès qui lui est intenté devant la cour intermédiaire pour escroquerie alléguée. Cela après les sévères critiques du panel de juges chargé d’écouter sa motion en Cour suprême. 

Poursuivi devant la cour intermédiaire pour escroquerie, Prakash Boolell demandait à la Cour suprême de suspendre le procès en attendant que celle-ci se prononce sur un appel qu’il a logé et afin de contester une décision de la cour intermédiaire en date du 7 août 2019. 

Le mardi 17 septembre 2019, à l’appel de la motion devant le Senior Puisne Judge (SPJ) Asraf Caunhye et Nirmala Devat, Prakash Boolell a retiré sa motion.  Cela après que ses conseillers légaux aient essuyé des critiques de la part du numéro deux de la Cour suprême sur l’état du dossier présenté pour soutenir sa motion. 

D’emblée, le SPJ Asraf Caunhye a interrogé Me Athon Murday, avocat de Prakash Boolell, pour savoir pourquoi leur dossier n’incluait pas la décision du 25 juillet 2019 rendue par la cour intermédiaire et citée dans sa motion. L’avocat a parlé dans un premier temps d’une « erreur » avant de se raviser pour dire que c’est la décision du 7 août 2019 qui est contestée.

Après avoir été confronté aux documents joints à sa motion, l’homme de loi devait abandonner l’affaire après concertation avec l’avoué de Prakash Boolell dans l’affaire. Ce dernier était assis sur les bancs réservé au public. 

Le SPJ a ordonné à ce que le procès pour escroquerie, intenté en cour intermédiaire à Prakash Boolell, se poursuive. Cela après avoir lancé à Me Athon Murday : « You can’t take that court for a ride. You were given priority to hear the matter today ».  

Le procès en cour intermédiaire sera appelé ce mercredi 18 septembre 2019 devant les magistrats Niroshini Ramsoondar et Raj Seebaluck.  Dans les faits, Prakash Boolell est poursuivi devant la cour intermédiaire pour avoir escroqué un retraité. Ce dernier dit avoir retenu les services de Prakash Boolell dans un litige l’opposant à sa banque. 

Prakash Boolell aurait fait croire au retraité que la banque avait décidé de lui verser Rs 12,7 millions de dommages à la suite d’un procès en réclamation logé contre l’institution. La victime aurait remis Rs 130 000 à l’avocat, croyant que cette somme servirait à régler les frais de justice. Le délit aurait été commis le 30 mai 2012 à Quatre-Bornes. Prakash Boolell a plaidé non coupable et assure sa propre défense.